Élodie Clouvel , Samir Aït Saïd . Même âge, 30 ans, et même objectif avoué : conquérir la médaille d'or dans leur discipline aux Jeux Olympiques de Tokyo l'été prochain (vendredi 24 juillet-dimanche 9 août). La première est vice-championne olympique en titre du pentathlon moderne et actuellement numéro 1 mondiale de l'épreuve combinée (escrime, natation, équitation, tir au pistolet et course à pied). Le second, champion d'Europe 2013 aux anneaux en gymnastique, reste un traumatisme à Rio : triple facture ouverte tibia-péroné après une mauvaise réception. "Mes objectifs sont très simples, déclare-t-il calmement : je voudrais prendre ma revanche sur les JO de Rio et devenir champion olympique aux anneaux pour faire un 'happy ending'". Théo Curin (19 ans) et Vincent Milou (23 ans) représentent, eux, la relève du sport français. L'un est un nageur handisport amputé des quatre membres qui veut "casser les codes". Double vice-champion du monde sur 100 et 200 m nage libre, il espère décrocher sa qualification pour Tokyo puis "aller là-bas et faire les plus beaux résultats possibles". "Est-ce que ce sera l'année de Kevin Mayer ?" -- Stéphane Diagana. L'autre est champion d’Europe de skateboard , nouvelle discipline lors de ces Jeux au japon. "2020, ça va être une année assez chargée, se réjouit-il. J'ai beaucoup de projets. J'ai des vidéos et des interviews à faire pour des magazines. Et à côté de ça, il y a la qualif' pour les Jeux. J'ai gagné les championnats d'Europe. Du coup ça se passe bien, mais il y a encore beaucoup d'étapes". Modeste, Astier Nicolas (30 ans) l'est aussi. Champion olympique de concours complet par équipe à Rio et vice-champion olympique individuel, il a actuellement un cheval qualifié pour Tokyo. Il sera un peu jeune mais aux âmes bien nés, la valeur n'attend point le nombre des années. C'est un très bon cheval, il sera aussi bien sur Paris. On verra s'il mûrira suffisamment en 2020". "2020, est-ce que ce sera l'année de Kevin Mayer ?, poursuit Stéphane Diagana (50 ans), ancien champion du monde du 400 m haies. Je pense qu'il va tout mettre en oeuvre pour ça. Il va trouver les solutions pour pouvoir aller chercher les minima, déjà, et puis derrière mettre en place tout ce qu'il faut pour être performant et en bonne santé. Je crois qu'il a un atout en main, c'est qu'il a une marge par rapport à ses adversaires".