Sujet du jour. Le Comité International Olympique (CIO) a ouvert la voie à un retour à la compétition des athlètes russes et bélorusses, mais sous conditions strictes. La première en interdisant les drapeaux des pays respectifs, les commentaires sur la guerre, et en instaurant une barrière neutre. Mais est-ce suffisant ?
Car ce sont les fédérations qui ont le dernier mot. Les Ukrainiens menacent de boycotter les compétitions auxquelles participeront des athlètes russes et bélarusses. D'autres pays, dont la France et l’Allemagne, se sont aussi rebellés en refusant d’organiser des compétitions d’escrime.
Se pose maintenant la question des Jeux olympiques 2024 à Paris, l'événement sportif se fera-t-il avec ou sans les athlètes russes ?
Le CIO n’a pas tranché, mais début février, à Bruxelles, Emmanuel Macron avait esquissé un calendrier.
Pourquoi on en parle ? Assiste-t-on à une forme de lassitude dans le monde du sport face aux sanctions
liées à la guerre en Ukraine ?
La préparation se fait elle dans les règles imposées à tous les autres ? Qui décide et tranche à la fin ? L’histoire des athlètes russes, bélorusses et des JO 2024, est-ce un cas d’école ?
Analyse. "Il y a un lien entre patriotisme et sport en Russie", explique Lukas Aubin, co-auteur de L'Atlas géopolitique du sport aux éditions Autrement.
"Les Ukrainiens ont demandé au CIO de ne pas affronter de Russes en compétition et la Russie a décidé de ne pas participer à la première épreuve qualificative en Pologne, car il fallait signer un document qui atteste qu'ils ne soutenaient pas la guerre", précise Isabelle Langé, grand reporter au service des sports de RTL.