Le sujet du jour. Alors que 8 millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays et 2 millions et demi seraient revenus, repeuplant les villes évacuées quelques mois plus tôt. Parmi eux, certains n'ont jamais quitté le sol de leur pays encore tendu, à l'image de Katerina. Cette jeune femme n’a pas bougé de Kramatorsk depuis un an. Aujourd’hui, elle s’occupe de distribuer de l’aide humanitaire aux plus âgés.
En Ukraine, l’ouest n’a presque jamais cessé de vivre à peu près normalement, tandis que l'est est la proie des forces russes. Il faut donc vivre au son des sirènes d’alerte, des bombardements, sans eau ni électricité. Malgré les conditions difficiles qu'impose la guerre, la détermination ukrainienne ne faiblit pas. La résistance ukrainienne a obtenu de grandes victoires en un an, comptant les reprises progressives de Kiev, Kharkiv, Kherson, Izioum. Alors que Moscou contrôlait 25% du territoire ukrainien en mars et avril 2022, ce chiffre est de 16% aujourd’hui.
Pourquoi on en parle ? Un an après la guerre, comment vivent les Ukrainiens ? Quel est leur état d'esprit ? Est-ce qu'il y a des quartiers où l’on oublie presque que le pays est en guerre ?
Analyse. "Personne n'oublie jamais cette guerre. Déjà parce que les sirènes d'alerte sont là pour rappeler en permanence la menace russe. Et puis tout le pays est tourné vers l'effort de guerre. Il y a des cagnottes pour récolter des fonds partout pour les soldats. Des affiches bleues et jaunes avec l'inscription 'Gloire à l'Ukraine', partout, dans toutes les rues. Et puis il y a toujours un couvre-feu", explique Émilie Beaujard, l'envoyée spéciale de RTL en Ukraine.