Sécurité d'une cérémonie d'ouverture hors norme, transports de millions de personnes, grogne sur le prix des billets... : la course contre la montre continue à 500 jours du coup d'envoi des Jeux olympiques d'été de Paris2024, programmés du vendredi du 26 juillet au dimanche 11 août dans un an et demi. Le défi s'accompagne d'un engagement, celui de remplir le cahier des charges sans trahir la promesse de jeux "populaires" qui laissent un "héritage".
25 sites olympiques sont recensés pour les 32 sports au programme (302 épreuves en tout), pour la plupart concentrés à Paris et en Seine-Saint-Denis. Le département 93 accueillera l'athlétisme et le rugby à 7 au Stade de France, la natation artistique, le plongeon et le water-polo au Centre aquatique de Saint-Denis, l'Escalade au Bourget et la Boxe à Villepinte. L'aviron et le canoë-kayak auront lieu en Seine-et-Marne (77), à Vaires-sur-Marne.
Les Hauts-de-Seine (92) hébergeront le hockey sur gazon (stade Yves-du-Manoir de Colombes), la natation et le water-polo (Arena de Nanterre). Les Yvelines seront à l'honneur pour les sports équestres, le pentathlon moderne (Château de Versailles), le VTT (colline d'Élancourt), le BMX race, le Cyclisme sur piste et le golf (Saint-Quentin-en-Yvelines). En dehors de l'Île-de-France, Marseille accueillera les épreuves de voile, Lille le handball et le basket, Châteauroux le tir et Tahiti le surf.
Reste les sites parisiens "intra muros" : l'Arena La Chapelle pour la gymnastique rythmique et le badminton, le Grand Palais pour l'escrime et le taekwondo, la Concorde pour le basket 3x3, le breakdance, le skateboard et le BMX freestyle, Bercy pour le basket, le trampoline et la gymnastique artistique, l'esplanade des Invalides pour le tir à l'arc, la Tour Eiffel pour le beach-volley, le Grand Palais éphémère pour la lutte et le judo.
Il y aura du tennis et de la boxe à Roland-Garros, du foot au Parc des Princes (mais aussi à Bordeaux, Marseille, Lyon, Nantes, Nice et Saint-Étienne), du hand, du tennis de table, de l'haltérophilie et du volley au Parc des expositions de la Porte de Versailles. Le triathlon débutera au Pont Alexandre-III, les épreuves de cyclisme sur route au Pont d'Iéna. Découvrez l'infographie des sites ci-dessous, puis toutes les questions qui se posent à 500 jours de l'événement.
Pour la première fois de l'histoire olympique, la cérémonie d'ouverture ne se déroulera pas dans une enceinte fermée, mais sur la Seine, avec une parade des délégations sur des bateaux naviguant au pied de la Tour Eiffel et de la Concorde. Cette parade très ambitieuse, beaucoup plus compliquée à sécuriser, avance "cahin-caha" selon une source gouvernementale, en particulier sur la gestion des spectateurs.
Sur les 600.000 chanceux, 100.000 paieront pour s'installer en bas du fleuve, les autres pourront admirer gratuitement le spectacle du haut des quais de Seine (avec mise en place d'une billetterie gratuite pour contrôler la foule sur le site). Ce nombre pourrait toutefois être revu à la baisse, selon des sources politiques, de même que le nombre de bateaux transportant les délégations, qui se réduirait à une centaine.
Faudra-t-il recourir à l'armée alors que les entreprises de sécurité privée, qui n'arrivent pas à recruter, ne se bousculent pas pour répondre aux appels d'offres ? "Trop tôt pour le dire", selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Tous les scénarios sont sur la table", dit de son côté Etienne Thobois, directeur général du Comité d'organisation des JO de Paris (Cojo).
Un chaos des transports pendant les Jeux : voilà sans doute un autre des cauchemars de l'État et des organisateurs. La prolongation de la ligne 14, qui doit desservir le village olympique, sera-t-elle bien terminée ? Le système de transports franciliens, qui dysfonctionne depuis plusieurs mois, sera-t-il remis sur les rails ? Les aéroports seront-ils en capacité de gérer les millions de visiteurs ? Les adaptations nécessaires à la mobilité des personnes en situation de handicap seront-elles satisfaisantes ? Y aura-t-il des grèves, que nombre d'étrangers considèrent comme une spécialité française ?
L'État a placé le sujet en haut de pile et la Cour des comptes recommande "une vigilance extrême". Nouveau patron de la RATP, l'ancien Premier ministre Jean Castex a les JO bien en tête. Pénurie de chauffeurs de bus et ouverture à la concurrence des bus à horizon 2025 rendent le climat social compliqué, sur fond de bras de fer politique entre le gouvernement et la présidente LR de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui gère une partie des transports impliqués. La RATP a prévu de recruter 6.600 personnes, dont 4.900 à titre permanent.
Prix des tickets plus élevés qu'espéré, billets pas chers vite partis, obligation de composer des packs avec des "petits sports",... La première phase de billetterie a tourné au "bad buzz". Les organisateurs répètent que les tarifs ne sont pas plus chers qu'à Londres - comparaison difficile en raison de l'inflation, de volumes différents et des phases de billetterie - mais la grogne a du mal s'éteindre. De nombreux mécontents raillent ainsi des JO affichés comme "populaires" et "accessibles".
Le budget du comité d'organisation (96% d'origine privé) a augmenté de 10% à 4,4 milliards d'euros fin 2022. L'État et les collectivités ont ajouté 111 millions d'euros. Avec la Solideo, Société de livraison des ouvrages olympiques (encore 4,4 milliards dont 1,711 d'argent public), le budget est au total de 8,8 milliards d'euros. Mais tout n'est pas encore inclus.
Quant à "l'héritage", notamment promis à la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France, il est sous surveillance des élus. "Une fois que la flamme sera éteinte, ce n'est pas à Anne Hidalgo, Emmanuel Macron et Tony Estanguet que les habitants demanderont des comptes, c'est à moi", a coutume de dire Stéphane Trousssel (PS), le président le département.
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