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Une piscine.
Crédit : BERTRAND GUAY / AFP
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Deux mois après la fin des JO de Paris, les différentes fédérations sportives constatent une nette progression dans leur nombre de licenciés. Les performances de Léon Marchand, Teddy Riner et des frères Lebrun ont boosté les inscriptions dans les clubs.
Dans la majorité des fédérations, les hausses sont à deux chiffres : plus 25% pour l'escrime, plus 24% pour le tennis de table et même plus 20% pour l'athlétisme qui n'a pourtant pas brillé avec seulement une médaille, celle d'argent de Cyréna Samba-Mayela sur le 100m haies. Le tir à l'arc est aussi un grand gagnant avec à date plus 16% de licenciés au club d'Issy-les-Moulineaux en banlieue parisienne.
"On s'attendait à l'effet JO mais on a été complètement surpris par cette vague de personnes voulant venir s'inscrire. Par exemple, sur le créneau des premières années de licence, le quota d'inscription a été atteint en trois quarts d'heure. Si aujourd'hui on ne peut plus prendre de licence, c'est parce qu'on est arrivé à la limite que le club peut accueillir", explique Sandra Hervé, entraîneuse au club de tir à l'arc d'Issy-les-Moulineaux.
Quelles que soient les disciplines, tous les clubs se heurtent au même souci. Ils ne peuvent pas pousser les murs.
À Tours, le club de volleyball a vu ses inscriptions dopées par le deuxième titre consécutif de champion olympique de l'équipe de France, mais aussi le retour dans le championnat national de la star Earvin Ngapeth. 100 personnes sont restées sur le carreau.
On observe le même phénomène pour la natation. Plus 13% à date à Marseille, Antibes, mais surtout à Toulouse, le fief de Léon Marchand. Les dauphins du TOEC, où le quadruple champion olympique a appris à nager, ont refusé 400 demandes. Le problème, c'est que ça ne va pas aller en s'arrangeant.
"Elle est totale notre frustration parce qu'aujourd'hui, le parc de piscines a tendance à être réduit. Il y a des équipements qui ont fermé par la crise énergétique, par vétusté, par manque d'investissement de certaines collectivités. Donc notre parc se réduit un peu", indique Laurent Ciubini, directeur général de la Fédération de natation.
Les créneaux également dévolus au club de natation sont maigres car il y a plus de bénéfices à faire pour les piscines avec l'aquagym, l'aquabike ou encore les bébés nageurs.
À la fin des années 1960, le gouvernement avait lancé le plan "1.000 piscines". Cinquante ans plus tard, la fédération appelle à un nouveau plan, le plan Léon Marchand. "C'est une école, une piscine, et si on ne les rénove pas, on n'apprendra plus à nager. Et on voit déjà cet été l'augmentation des noyades, ce n'est pas un bon signe", explique Laurent Ciubini.
La Fédération réfléchit d'ailleurs à la mise en place de bassins amovibles dont les coûts d'utilisation restent raisonnables pour une collectivité. Le judo lui a trouvé la parade pour absorber ces 15 à 20% de licenciés en plus après les JO, grâce justement à un programme "1.000 dojos" à l'horizon 2026. 400 sont déjà ouverts, ils sont installés dans les locaux qui étaient vacants au cœur des cités, donc proches de la population.
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