Jeux Paralympiques : le bronze pour une athlète afghane a fui le régime des Talibans

En 2021, Zakia Khudadadi avait fui le régime des Talibans pour trouver refuge en France. Et ce jeudi 29 août, elle aura aussi trouvé la médaille de bronze au taekwondo. Une belle revanche sur la vie.

L'Afghane Zakia Khudadadi lors des Jeux paralympiques de Tokyo 2020

Crédit : Philip FONG / AFP

JEUX PARALYMPIQUES - L'histoire d'une médaillée afghane qui a fui les Talibans

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Une médaille de bronze ô combien symbolique, obtenue jeudi 29 août sous la nef du Grand Palais : celle de la parataekwondoïste afghane Zakia Khudadadi. C'est la première médaille de l'histoire de l'équipe des réfugiés aux Jeux paralympiques. Cette athlète a fui les Talibans et s'entraîne en France. Elle a toujours cru en son destin.

Elle a jeté son casque, en pleurs, sur le tatami. Et a célébré sa médaille en se précipitant dans les bras de sa coach, l'ancienne taekwondoïste Haby Niaré, vice-championne olympique à Rio. C'est elle qui l'a prise sous son aile ces quatre dernières années.

La sportive de 25 ans a gagné son combat par forfait, son adversaire marocaine ayant subi un choc à la tête lors de son combat précédent. Au Grand Palais, elle a laissé exploser sa joie devant le public parisien qu'elle connaît bien, puisqu'elle s'entraîne désormais à l'Insep et a fait une demande de citoyenneté française.

Une médaille dédiée à tous les réfugiés

Les spectateurs tricolores ont ovationné l’Afghane comme l'une des siennes, l'encourageant à chaque coup porté dans la poitrine de ses adversaires. À RTL, dans un français quasi parfait, l'athlète a confié vouloir dédier sa médaille "à toutes les filles et femmes persécutées dans son pays et tous les réfugiés dans le monde".

C'est aussi une femme de combats, avec un parcours extraordinaire. Née avec un bras gauche atrophié, la jeune femme est issue d'une famille de la minorité chiite. En août 2021, après le retour des Talibans au pouvoir, elle est contrainte de quitter le pays alors que se profilaient les Jeux paralympiques de Tokyo où elle devait concourir.

Son sexe et son handicap la condamnent à un avenir tragique en Afghanistan. Exfiltrée par la France, elle a obtenu l'asile. La réfugiée a préparé ces Jeux à l'Insep de Paris et souhaitait représenter la France. Mais elle n'a pas obtenu sa naturalisation à temps. La procédure, trop longue, est toujours en cours et ne lui a pas permis de participer sous les couleurs françaises à Paris. Un regret pour elle, pour ce pays qui l'a sauvé. Elle le fera peut-être dans quatre ans, à Los Angeles (États-Unis).

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