Jeux Olympiques 2021 : pourquoi la cérémonie d'ouverture est dans la tourmente ?

Elle n'a pas encore lieu mais fait déjà parler par ses mouvements en coulisses. La cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Tokyo débutera à 13 heures, heure française, ce vendredi 23 juillet. Les organisateurs de l'évènement sportif ont dû notamment démettre de ses fonctions le directeur artistique du spectacle de vendredi, pour une blague ancienne sur l'Holocauste.

Il est reproché à Kentaro Kobayashi des propos prononcés en 1998 lors d'un sketch dans le cadre d'une émission télévision pour enfants. Il avait évoqué des poupées en papier qu'il avait créées en disant à son partenaire : "Celles de la dernière fois où tu avais dit 'jouons à l'Holocauste'". Ce sketch, "que j'avais écrit, contenait des réparties qui étaient extrêmement inappropriés" s'est excusé dans un communiqué M. Kobayashi.

Ces propos ont fait réagir au Japon. "Nous avons appris que lors d'une performance artistique passée" que Kentaro Kobayashi "avait usé d'un langage moqueur au sujet d'un fait historique tragique", a déclaré à la presse la présidente de Tokyo-2020, Seiko Hashimoto. "C'est scandaleux, totalement inacceptable", a, de son côté, réagi le Premier ministre japonais Yoshihide Suga.

Une succession de départs dans l'organisation

Le limogeage de Kentaro Kobayashi intervient seulement quelques jours après la démission de Keigo Oyamada, compositeur de l'un des thèmes musicaux de la cérémonie d'ouverture, rattrapé par d'anciennes interviews dans les années 1990 où il expliquait avoir persécuté des camarades de classe handicapés dans sa jeunesse.

Déjà en mars dernier, c'était autour d'un autre responsable artistique des cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux Olympiques, Hiroshi Sasaki, de démissionner. Il avait émis la proposition de déguiser en porc une comédienne et vedette japonaise des réseaux sociaux aux rondeurs assumées, Naomi Watanabe. Un mois plus tôt, le président de Tokyo-2020 et ancien Premier ministre japonais Yoshiro Mori, avait aussi dû quitter ses fonctions pour des propos sexistes.