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Le numéro à contacter en cas d'addiction aux paris sportifs
Crédit : Jean-Marc Barrere / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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Nicolas n'avait que 15 ans quand il a essayé pour la première fois les paris sportifs. Depuis, il s'est engouffré dans un engrenage infernal. Sur RTL, il a accepté de livrer son témoignage.
"J'ai commencé à parier sur du foot et ensuite, j'ai parié sur du basket, du handball, du cricket, tout ce qui se pariait en fait, raconte-t-il. Au début, c'était une fois de temps en temps et très vite, ça a été à plusieurs fois par jour. Quand j'avais de l'argent le midi, je préférais le dépenser dans des paris plutôt que de m'en servir pour m'acheter à manger. Je pensais que ce que je faisais était une bonne manière de gagner beaucoup d'argent".
Nicolas s'est alors mis à parier de plus en plus. Dix ans plus tard, il a 25 ans et croule sous les dettes. "Il y a un cercle vicieux dans les paris sportifs, assure-t-il. C'est-à-dire que quand vous perdez, vous vous dites : 'il faut que je reparie pour récupérer l'argent que j'ai perdu'."
On peut estimer approximativement mon investissement à 200.000 euros.
Nicolas, ancien addict aux paris sportifs, sur RTL
"Je cherchais n'importe quel moyen pour trouver de l'argent, explique-t-il. Donc, ça a été par les crédits, mais des prêts d'argent. On peut estimer approximativement mon investissement à 200.000 euros. Et à force d'enchaîner les dettes, je pensais que le seul moyen de m'en sortir, c'était de mettre fin à mes jours".
À 26 ans, Nicolas a fait une tentative de suicide. Il s'en sort et entame désormais un suivi avec un addictologue. Un an et demi plus tard, ce jeune homme doit toujours plus de 80.000 euros à ses proches et aux organismes de crédit.
Une enquête d'Addictions France publiée ce 16 septembre dénonce le fait que ces promotions sont omniprésentes sur les réseaux sociaux et sont même parfois déguisées via des partenariats avec des influenceurs qui offrent à leurs abonnés des codes promos, des mises de départ, pour les inciter à se lancer.
Addictions France a analysé plus de 2.300 publicités de ce type sur les réseaux sociaux : 80% d'entre elles ne comportaient aucun message sanitaire pour prévenir des risques. Depuis 2020, ce marché est en explosion, boosté par les 18-25 ans, mais aussi par des mineurs : 20% des garçons de 17 ans ont déjà parié, bien que ce soit réservé aux majeurs.
"Ils sont déscolarisés, précise l'addictologue Amine Benyamina, président d'Addiction France.
Ils ont des dommages dans leur environnement familial. Ils ont des troubles anxieux, des dépressions. Donc là, je m'inquiète beaucoup pour nos jeunes". Il demande notamment au gouvernement de mieux encadrer la promotion sur Internet de ses paris sportifs.
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