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Audrey Hepburn
Crédit : My Fair Lady
Le 20 janvier 1993, l'immense Audrey Hepburn s'éteignait en Suisse, où elle résidait après avoir mis fin à sa carrière de comédienne. Sublimée par les plus grands réalisateurs américains (Billy Wilder, Stanley Donen, King Vidor...) et par les créations de son ami le couturier Hubert de Givenchy, l'actrice avait, par son style androgyne, bouleversé la mode des années 50/60. Mais c'était aussi une femme que les horreurs de la seconde guerre mondiale avaient profondément marqué, elle qui vécut aux Pays-Bas avec sa mère jusqu'en 1945.
Invité ce matin de Stéphane Bern, son fils, Luca Dotti, se rappelle qu’enfant il aurait aimé voir sa mère jouer dans un James Bond aux côtés de son ami Roger Moore: "Je trouvais les films de maman trop doux, trop romantiques et je rêvais de la voir jouer un agent du SPECTRE, avec un plan pour détruire le monde !" Mais selon son fils, l'actrice avait trop en tête les épreuves subies pendant l'occupation pour se glisser dans ce genre de rôle: "Elle me répondait toujours qu'elle avait vu les horreurs de près. La méchanceté, ce n'était pas son truc." (extrait à réécouter en haut de la page)
Pour vous divertir, toutes générations confondues, l'équipe de l'émission vous propose un nouveau jeu qui vous emmène des rois de France aux rois de la pop, des trésors de nos villages aux trésors de la chanson, du cinéma, de tout ce qui fait le patrimoine... avec des stars que nous prenons chaque jour au téléphone pour débriefer vos réponse !
Quatre nouvelles énigmes au menu ce matin, et quatre chances de gagner des cadeaux ! Pour cela, dès que vous croyez avoir la bonne réponse à l’énigme, envoyez un SMS au 64900 (0,35cts/sms) avec le mot clé "JEU" suivi de votre réponse. Vous passerez peut-être à l’antenne afin de la vérifier avec Stéphane Bern et un invité qualifié.
Retrouvez Stéphane Bern dans A La Bonne Heure ! du lundi au vendredi de 11h30 à 12h30, sur RTL, pour une émission spéciale confinement.
"J’aimerais vous faire
deviner une ville… Surnommée « le balcon du Sud-Ouest » grâce à son
emplacement géographique, elle est établie sur un éperon qui domine un méandre
de la Charente… Carrefour de voies de communication majeures, cette cité a été
énormément convoitée tout au long de son histoire, au point de subir de
nombreux sièges…
Du haut de son rocher, et
forte d’un patrimoine historique et religieux important, elle est reconnue
ville d’Art et d’Histoire en 1987… Ce qui lui vaut d’attirer de nombreux
touristes chaque année…
En littérature, deux
quartiers de la ville sont dépeints sous la plume d’Honoré de Balzac dans
« Illusions perdues » : « En haut la noblesse et le
pouvoir, en bas le commerce et l'argent ; deux zones sociales constamment
ennemies en tous lieux ; aussi est-il difficile de deviner qui des deux villes
hait le plus sa rivale… » D’ailleurs, l’auteur de « La Comédie
Humaine » a aussi écrit « La Grenadière » en une nuit, alors
qu’il résidait dans une propriété proche de la cité…
C’est également dans cette
ville que François Ravaillac a vu le jour en 1578, avant de marquer l’Histoire
de France en assassinant le roi Henri IV le 16 mai 1610 à Paris…
Une anecdote tombée dans les
limbes de l’Histoire à présent : Saviez-vous que pendant près d’un siècle,
jusqu’à l’arrivée des Hollandais, New York aurait porté le nom de la ville que
nous cherchons ce matin ? C’est Giovanni da Verrazzano, un navigateur au
service de François 1er, qui l’aurait baptisée ainsi… A noter que
François 1er a un lien direct avec la réponse de notre énigme… Il
était le comte de cette ville
C’est aussi dans cette ville
qu’a eu lieu le premier vol humain en 1801 ! Cette année-là, le général
Guillaume Resnier de Goué s’est élancé du haut des remparts, affublé d’ailes
qu’il avait fabriquées. Après un vol de 300m, il a atterri de l’autre côté de
la Charente… Résultat : Une jambe cassée…On a connu pire …
De nos jours, la ville que
nous cherchons est connue pour « buller » chaque année en janvier… En
effet, elle accueille depuis 1974 le célèbre Festival International de la Bande
Dessinée… Un événement qui contribue largement à sa renommée dans le monde
entier…
Et puis impossible d’évoquer cette cité sans parler
d’un autre festival, celui du Film Francophone, créé en 2008 par les
producteurs Marie-France Brière, Dominique Besnehard et Patrick Mardikian…
Alors, quelle est cette ville ?"
La réponse: Angoulême.
Au téléphone pour en parler avec nous: Le producteur et ex agent Dominique Besnehard, cofondateur du Festival du film francophone d'Angoulême.
Dominique Besnehard dans les locaux d'RTL le 26 octobre 2019
Crédit : RTL
"Il n’est pas impossible que
pendant le confinement, vous vous soyez adonné à ce jeu ou même que vous ayez
repris des problèmes que vous aviez abandonnés … C’est donc, vous l’avez
compris, un jeu qu’il faut trouver.
C’est un jeu relativement récent
puisqu’on peut dater sa naissance à 1913 et qu’on connaît son créateur un
certain Arthur Wynne ; britannique de naissance mais installé aux Etats
Unis et de son état, journaliste et violoniste amateur mais chevronné.
Autant vous le dire tout de
suite, la première mouture de ce jeu n’est pas folichonne. Ca s’appelle un Word
Cross Puzzle et un enfant de 5ème aurait pu résoudre les problèmes
posés en un petit quart d’heure.
D’ailleurs le rédacteur en chef
du journal « the New York world » qui le publie est sceptique. Plus
que ça même, il se dit qu’il veut bien faire plaisir à Arthur mais que ça ne
marchera jamais …
Eh bien si ça marche. Et Wynne ,
de dimanche en dimanche puisque c’est le jour de parution du journal améliore
sa technique. Au passage, un typographe oublie un mot dans le nom que je vous
avais donné ( ah ben non je ne le redonne pas, il y avait la réponse dedans,
trop tard, fallait être attentif …) et
c’est un vrai succès. Au point que les usagers des bibliothèques se plaignent
que de nouveaux venus arrachent es mains des habitués les encyclopédies et les dictionnaires …
Les pasteurs américains ont beau
se plaindre de ce jeu inutile et puéril, rien n’y fait. Il passe les frontières
. En France les premiers sont publiés dès 1924 dans l’hebdomadaire Dimanche
illustré et même le Times de Londres qui avait mis un point d’honneur à ne pas
succomber à la mode est obligé de faire
comme tout le monde.
En France, de grands auteurs
comme Tristan Bernard puis plus près de nous Georges Perec s’y sont adonnés
avec un réel talent qui montre que ce jeu peut être aussi une passion
d’intellectuels à la condition qu’ils ne soient pas dénués d’humour …
Alors quel est ce jeu ?"
La réponse: Les mots croisés.
Au téléphone pour en parler avec nous: Le verbicruciste Alain Dag'Naud.
Les mots croisés rendent le cerveau plus vif.
Crédit : DR
"S'il fallait résumer d'un mot la
personnalité dont je vais vous parler, ça serait : « élégance ».
Rarement une star fut à ce point à rebours des canons de son époque et,
pourtant, elle s'imposa, dès son premier film à Hollywood, parmi celles avec
qui il fallait compter. Dans une époque où triomphaient les sulfureuses
Marylin, Rita Hayworth et autres Liz Taylor, sa grâce, sa discrétion, sa
modernité firent mouche. Alec Guiness, l'un de ses premiers partenaires,
résumait cela d'une très jolie formule : « elle avait une beauté
de jeune faon et une présence remarquable. » Laissez moi vous raconter
les premières années, difficiles, de cette immense actrice…
Ce n'est pas aux États-Unis, ni
même en Angleterre, qu'elle naît, mais en Belgique, en 1929. Le couple que
forment ses parents est aisé mais mal assorti et son père manifeste assez tôt une attirance pour le
régime nazi. Ses parents divorcent peu avant la guerre et lorsque les premiers
combats éclatent, l'adolescente s'installe aux Pays-Bas, la patrie de sa mère.
Jusqu'en 1945, comme la plupart des habitants, elle et sa famille vivent des
heures difficiles marquées par les privations et la faim. C'est à cette époque
que la future icône joue ses premiers rôles si l’on peut dire, en dissimulant
dans ses chaussures des messages secrets destinés à la Résistance. Au sortir du
conflit, la jeune femme n'a qu'une envie : devenir danseuse ! Elle
tente sa chance à Londres, mais hélas, son talent n'est pas suffisant. Elle se
tourne alors vers le théâtre et les petits rôles au cinéma…
C'est en 1951 que son destin
bascule, alors qu'elle joue dans une bluette qui se tourne à Monte Carlo. Dans
le hall d'un grand hôtel, pendant une pause, elle danse et minaude pour faire
passer le temps et c'est ainsi que Colette, la grande Colette, la remarque.
L'écrivaine cherche une comédienne pour jouer le rôle principal d'une de ses
pièces. à Broadway ! Et lorsqu'elle voit la jeune actrice elle
s'écrie : « La voilà ! La voilà ma Gigi ! »
La jeune actrice, à l'allure si
européenne (et donc si « exotique »!) triomphe à New York, ce
qui lui ouvre directement les portes d'Hollywood ! Dès son premier grand
rôle elle remporte l'oscar de la meilleure actrice et, dans les années qui
suivent, enchaîne les chefs d’œuvres sous la direction de Billy Wilder, King
Vidor, Stanley Donen… Soulignée par les magnifiques créations de son ami Hubert
de Givenchy, sa silhouette androgyne bouleverse la mode des fifties.
En 1968 la comédienne décide,
malgré le succès, de mettre un terme à sa carrière. Elle donne alors cette
explication : « Jouer ne me vient pas naturellement. Je dois
fournir un travail énorme pour le moindre petit morceau qui sort de moi. »
Alors, avez-vous reconnu cette
immense actrice ?"
La réponse: Audrey Hepburn.
Au téléphone pour en parler avec nous: Luca Dotti, le fils qu'Audrey Hepburn a eu avec le psychiatre italien Andrea Dotti.
Hubert de Givenchy a réalisé les tenues d'Audrey Hepburn dans "Drôle de frimousse" (1957).
Crédit : NANA PRODUCTIONS/SIPA
"C’est le nom d’un pape que
j’aimerais vous faire deviner maintenant. Sans doute pas le plus célèbre des
Saint Pères, ni, et pour cause, quelqu’un qui aura marqué l’Eglise de son
règne, mais un personnage plutôt sympathique et dont l’histoire vaut d’être
contée.
Il est né en 1912 à Forno di
Canale dans le Nord est de l’Italie. C’est un fils d’ouvrier qui, après
d’honnêtes études, devient prêtre dans sa paroisse puis professeur au
séminaire. C’est Jean XXIII qui le consacre évêque de Vittorio Venetto en 1958.
Dix ans plus tard, il devient le patriarche de Venise.
Il aime la simplicité. Au lieu
d’utiliser, comme ses prédécesseurs, le bateau frappé aux armes épiscopales, il
prend le vaporetto comme tout le monde. Dans ses sermons, il a l’habitude de
s’adresser aux enfants et il publie un recueil de lettres adressées aussi bien
à Jésus qu’à Pinocchio qui lui valent autant de popularité chez les fidèles que
de mépris chez certains prélats qui n’aiment pas sa naïveté.
Paul VI , lui, l’aime bien. Il le
nomme cardinal et lorsqu’il vient lui rendre visite à Venise, il pose son étole
sur ses épaules. Faut-il y voir un signe ?
Pas vraiment. Lorsque le 26 août
1978 s’ouvre le conclave qui doit désigner le successeur de Paul VI qui vient
de mourir, personne ne songe à ce cardinal Luciani … Tous les regards se tournent vers le
cardinal de Florence , Giovanni
Benelli, héraut des libéraux et Giusepe Siri, archevêque de Gènes candidat des
conservateurs.
C’est Benelli qui, voyant qu’il
ne réunirait jamais de majorité sur son nom suggéra le nom de Luciani. Au 3ème
tour, son nom se détache. Seulement il prend peur et déclare son refus de
devenir pape. Mais sous la pression de nombreux cardinaux, il finit par
accepter.
Le nouveau pape n’a que 66 ans.
Il semble avoir la personnalité idéale pour rassembler une église divisée après
Vatican II entre conservateurs et progressistes.
Mais lui ne se sent pas à la
hauteur de sa tâche. Il est persuadé d’être incompétent, et il n’est pas sûr
que les services du Vatican aient tout fait pour l’en dissuader.
Plusieurs témoins confirment son
dépit. Sauvent, ils l’ont entendu dire : je ne devrais pas être ici ou encore
« mon Dieu emmenez moi » …
Et puis, il garde un
secret : il est en mauvaise santé, ce que les cardinaux ignoraient au
moment de l’élire.
Son règne ressemble, pour lui, à
un chemin de croix.
Le 28 septembre 1978 à 20h15
après une journée fatigante lors de laquelle il a notamment essayé de régler la
question de sa succession à Venise, il monte dans ses appartements. Ses proches
sont inquiets. « Si vous ne vous sentez pas bien, pensez à presser le
bouton de la sonnette » lui dit un de ses secrétaires.
Il n’y aura aucun appel et à 5
h00 du matin, voyant que le plateau du petit déjeuner est toujours devant la
porte de la chambre papale, une sœur alerte les proches du Saint Père. Lorsqu’on
ouvrira la porte, on le découvrira assis sur ses oreillers, une feuille du
document qu’il était en train de lire
tenant encore entre ses doigts.
Cette mort subite fera couler
beaucoup d’encre. Et si le Pape avait été assassiné ? Les rumeurs
s’amplifieront d’autant qu’aucune autopsie du Pape n’a été pratiquée … Mais il
semble bien que sa mort soit due à la nature plus qu’à un complot …
Le Pape est encore mort titrera
le journal Libération.
Mais sous quel nom Albino Luciani, celui qu’on appelait le pape au sourire,
a-t-il régné ?"
La réponse: Le Pape Jean-Paul 1er.
Au téléphone pour en parler avec nous: Caroline Pigozzi, journaliste et écrivaine spécialiste des thèmes liés à l'histoire du Vatican.
Jean-Paul Ier
Crédit : Vatican
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