Notre-Dame de Paris : la restauration de la Cathédrale entre dans une nouvelle phase
21 mois après l'incendie de Notre-Dame de Paris, la restauration entre dans une nouvelle phase. C'est l'intérieur de la cathédrale qui va être étayé au niveau des voûtes les plus abîmées par la chute de la flèche en flammes.

21 mois après l'incendie de Notre-Dame de Paris, la restauration entre dans une nouvelle phase. C'est l'intérieur de la cathédrale qui va être étayé au niveau des voûtes les plus abîmées par la chute de la flèche en flammes. C'est un chantier exceptionnel.
Pour la restauration de Notre-Dame, direction le bureau d’études de Le Bras Frères où les cintres en bois qui vont soutenir les voûtes sont dessinés sur mesure d’après les dimensions précises de la cathédrale qui a été scannée dans les moindres détails après l’incendie.
Les pièces de bois une fois dessinées sont transmises à l’atelier de sciage où des scies à commandes numériques taillent les pièces dans du lamellé-collé d’épicéa venu des Vosges. Les pièces sont ensuite assemblées par les charpentiers pour former les cintres aux formes des voûtes. Il y a une quinzaine de pièces de bois par cintre, chaque cintre pèse environ 1,5 tonnes. Il y a 52 cintres pour soutenir 5 voûtes ; pas un n’a la même dimension que son voisin. 1500 m3 de bois vont être installés en tout pour soutenir la cathédrale. Les cintres sont expédiés par camion jusqu’à Paris.
Un chantier de février à juillet 2021
Avant de partir pour Paris, toutes les structures sont montées "à blanc" sur place à l’usine de Jarny, pour vérifier les ajustements et s’entraîner à la pose. Les cintres seront hissées sur une plate-forme extérieure, puis glissés à l’intérieur de la Cathédrale à travers l’oculus d’une des fenêtres libérée de ses vitraux, sur une gigantesque plate-forme intérieure en cours de finition à 30 m de hauteur dans la Cathédrale.
Puis les cintres seront poussés un par un par des vérins, chacun sous sa voûte, avant d’être fixés aux clés. Ce chantier durera de février à juillet 2021. Toute cette charpente restera un place pendant plusieurs années, pour soutenir d’abord les voûtes détruites puis servir d’appui aux pierres de la reconstruction. Et le tout sera complètement invisible du grand public.
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