"Waka Waka" : pourquoi la FIFA est en pleine polémique à cause de la chanson de Shakira ?

Quinze ans après la Coupe du monde 2010, l’hymne officiel de la compétition refait parler de lui. Le Sunday Times révèle qu’au moins 8 millions d’euros de royalties issus de Waka Waka (This Time for Africa), interprété par Shakira et le groupe sud-africain Freshlyground, auraient été versés à la FIFA… mais sans que l’on sache précisément comment ils ont été utilisés.

Écoulée partout dans le monde, la chanson reste l’un des plus grands succès de l’histoire du sport : plus de 4 milliards de vues sur YouTube et des millions d’écoutes chaque année. L’accord conclu en 2010 prévoyait que les revenus générés soient reversés à des associations caritatives, choisies par les artistes eux-mêmes.

Selon l’enquête, les royalties sont bien passés par Sony Music, avant d’être transférés à la FIFA, chargée de les redistribuer. Mais ni l’instance du football mondial ni Sony n’ont été capables de fournir un rapport détaillé. Freshlyground affirme avoir réclamé plusieurs fois des explications, sans obtenir de réponse claire. De son côté, Sony se défend : "Depuis 15 ans, nous avons versé toutes les royalties à la FIFA."

La défense de la FIFA

Face à la polémique, la FIFA explique qu’une partie de ces revenus a financé la construction de 15 centres sportifs en Afrique après le Mondial 2010, et qu’une vingtaine d’infrastructures continueraient d’être soutenues aujourd’hui. Mais aucun chiffre précis n’a été communiqué. Le fonds spécialement créé pour gérer ce projet a par ailleurs fermé dès 2014.

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Si la FIFA assure que ses investissements globaux ont été "largement supérieurs" aux royalties perçues, l’absence de transparence entretient le doute. Une polémique embarrassante pour l’organisation, déjà critiquée à de nombreuses reprises sur sa gestion financière et ses choix controversés.