Samedi 23 avril c’est le "Record Store Day", le "Disquaire Day" en français. L’occasion d’assister à des concerts gratuits, des dédicaces, des rencontres. Vous pourrez également compléter votre collection de vinyles de quelques inédits et collectors uniquement disponibles ce jour dans l’un des 220 disquaires indépendants qui participent à l’évènement un peu partout en France.
Qui dit
vinyle, dit pochette. Qui n’a pas craqué pour un disque seulement à cause de la
pochette ? Certaines
sont devenues plus cultes encore que les morceaux qu’elles contiennent.
Le groupe de rock Supertramp et l'album "Breakfast in America", sorti en 1979, a par exemple vu sa pochette devenir très célèbre. On y voit une vue de
Manhattan depuis le hublot d’un avion. Au premier plan, une serveuse, l’actrice Kate Murdoch, qui prend la pose de la Statue de la Liberté avec, sur un
plateau, un verre de jus d’orange en guise de flamme.
Au fond, Manhattan où les immeubles sont remplacés par des piles de tasses, des carafes et des objets divers. Une vision du rêve américain et de ses travers, créée par le designer Mike Doud, auteur également de la pochette Physical Graffiti, de Led Zep.
"En plaçant un miroir devant la pochette, les lettres U et P de Supertramp - qui sont juste au-dessus des tours jumelles du World Trade Center - se transforment en 9 pour le P et 11 pour le U. On peut distinguer un avion sur le menu que tient la serveuse, le verre de jus d’orange semble enflammer les tours et l’attaque a eu lieu à l’heure du petit déjeuner un 11 septembre", explique Éric Jean-Jean dans "Bonus Track".
Les conspirationnistes y voit ainsi un signe que les francs-maçons auraient planifié l’attaque. D’autres pochettes ont marqué aussi pour leur côté provocateur ou engagé, à l’image de celle des Clashs London Calling.
Les Beatles et les Stones sont les premiers à avoir compris que l’image fait vendre. Mais c’est surtout à partir de l’album Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band que la pochette devient un véritable objet d’art. Cette photo ultra colorée qui fourmille d’objets et de personnages, certains célèbres, d’autres moins, est pleine de détails, de références ou de petits clins d’œil qui ont passionné les fans.
Sur la pochette de l’album "Sticky Fingers", des Stones, on voit un homme moulé dans un jean, cadré sur la braguette en gros plan. Dans la première édition, il s’agissait d’une véritable fermeture éclair ouvrant sur un slip en coton blanc. Cette pochette, on la doit à Andy Warhol. C’est lui qui, lors d’une fête à New York, était allé trouver Jagger pour lui proposer son idée. Évidemment, Jagger avait tout de suite accroché à la proposition qui reflétait parfaitement l’image provocatrice des Stones à l’époque.
Dans le
courant des années 70, un autre collectif de designers va avoir une influence
majeure dans l’histoire des pochettes, c’est le collectif britannique Hipgnosis, surtout connu pour sa collaboration avec Pink Floyd. Ils ont dessiné 12 de
leurs albums. Mais ils vont aussi travailler par la suite avec des groupes tels
que ACDC, Genesis... Les Floyds
connaissaient bien les membres d’Hipgnosis, deux d’entre eux étaient même au
lycée avec Syd Barrett et Roger Waters. Ils avaient une totale confiance en
leur travail.
Michael Jackson et la pochette de son huitième album Dangerous, sorti en 1991, est une véritable œuvre d’art. Elle est signée du célèbre peintre Mark Ryden. Il a travaillé plus de six mois sur cette œuvre avec pour seule consigne de Michael Jackson que l’œuvre soit si mystérieuse que chacun peut avoir sa propre interprétation. On découvre le regard de Michael Jackson entouré d’une multitude de détails évoquant une fête foraine baroque, un univers entier truffé de références et de symboles de la pop culture.
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