VIDÉO - "Il va devoir publier les dossiers Epstein" : les piques sarcastiques de Jimmy Kimmel contre Trump pour son retour à la télé

"Comme je le disais..." C'est avec le ton d'un homme qui n'a été que brièvement interrompu en plein dialogue que l'animateur a signé son retour sous les applaudissements nourris de son public. Après une suspension d'une semaine qui a provoqué un tollé aux États-Unis, Jimmy Kimmel a fait son retour à la télévision mardi 23 septembre 2025 pour la reprise de son émission Jimmy Kimmel Live ! Ses propos concernant l'assassinat de l'influenceur pro-Trump Charlie Kirk avait suscité la polémique. La séquence d'ouverture de son émission était donc très attendue. 

Avant de revenir sur les événements, le présentateur a commencé avec ironie : "Je ne sais pas trop qui a eu les 48 heures les plus bizarres, moi ou le PDG de Tylenol", a-t-il lancé en référence à la déclaration de Trump qui a lié le paracétamol, principe actif du Tylenol, à l'autisme. 

"Cette émission n’est pas importante. Ce qui est important, c’est que nous vivions dans un pays qui nous permet d’avoir une émission comme celle-ci", a-t-il ensuite plaidé sur un ton plus sérieux, avant de s'en prendre à Trump : "Il a fait de son mieux pour qu'on m'oublie, mais à la place de ça, il a obligé des millions de personnes à regarder l’émission. C'est un beau retour de bâton... Il pourrait être obligé de publier les dossiers Epstein pour nous distraire de ça maintenant."

Malgré un retour à l'antenne, son émission n'a toutefois pas été rendue accessible à tous les foyers américains, car plusieurs dizaines de chaînes locales continuent à boycotter l'animateur, critique inlassable de Donald Trump.

Lundi, Disney avait annoncé le retour de l'émission sur sa chaîne ABC, après "des conversations réfléchies avec Jimmy". L'entreprise avait jugé ses commentaires sur l'influenceur Charlie Kirk "malvenus" et "indélicats". 

L'humoriste avait indigné le camp trumpiste, en accusant la droite américaine d'exploiter politiquement le meurtre de l'influenceur Charlie Kirk, assassiné par un jeune homme de 22 ans qui semblait avoir des opinions de gauche, selon ses parents républicains. Le géant du divertissement avait justifié la suspension temporaire décidée mercredi dernier par le souhait "d'éviter d'exacerber une situation tendue à un moment émotionnel pour notre pays".

Une nouvelle menace de Trump

Le président américain Donald Trump n'a pas attendu pour contre-attaquer immédiatement. Le président des États-Unis a évoqué une possible action en justice contre la chaîne ABC. Dans une publication sur le réseau Truth Social, le dirigeant américain a accusé la chaîne ABC de "diffuser à 99% des conneries positives pour les démocrates", le républicain de 79 ans accusant Jimmy Kimmel d'être "un autre bras du DNC", le Comité national démocrate.

"Je pense que nous allons mettre à l'épreuve ABC à propos de cela. Voyons comment nous allons faire. La dernière fois que je les ai poursuivis, ils m'ont donné 16 millions de dollars", a écrit Donald Trump. Le président avait, lors de l'annonce de la suspension de Jimmy Kimmel, salué "une grande nouvelle pour l'Amérique" et appelé à priver d'antenne d'autres figures du secteur. Il avait également suggéré de retirer la licence des chaînes d'information qui le critiquent.

La suspension de l'animateur avait suscité quelques remous au sein de la droite, des figures républicaines comme le sénateur Ted Cruz ou le présentateur Tucker Carlson ayant notamment émis des réserves au nom du respect de la liberté d'expression défendue par le premier amendement de la Constitution américaine.

À écouter aussi

RTL archives secrètes, Johnny Hallyday

Les années 70 : de "Johnny Circus" à l'ange aux yeux de laser (3/7)

07/07/2025 à 02:40 - 32m59s