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Donald Trump à bord d'Air force one, le 18 septembre 2025
Crédit : Anna Moneymaker / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
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L'affaire Jimmy Kimmel marque-t-elle le début d'une nouvelle ère dans les médias américains ? À bord de son avion de retour du Royaume-Uni, Donald Trump a évoqué l'hypothèse d'une suspension de licence pour les chaînes qui seraient "contre (lui)".
Cette remarque a eu lieu au lendemain de l'annonce, le 17 septembre par la chaîne ABC, du retrait de l'animateur Jimmy Kimmel, pour des commentaires jugés déplacés après l'assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.
"Ils ne me font que de la mauvaise publicité, a estimé le président américain. Ils ont une licence, peut-être que cette licence devrait leur être retirée. Ça sera la décision de Brendan Carr", le patron du régulateur américains des communications (FCC) nommé par ses soins.
La suspension de l'animateur Jimmy Kimmel s'inscrit dans une série de concessions des grands médias, soumis à une forte pression du gouvernement Trump, pour préserver leurs intérêts économiques quitte à reléguer la liberté d'expression au second plan. Avant le retrait de la grille du talk-show Jimmy Kimmel Live!, CBS avait annoncé, en juillet, la suppression de l'émission concurrente, The Late Show de Stephen Colbert.
Celui-ci avait qualifié de "bon gros pot-de-vin" l'indemnité de 16 millions de dollars versée par Paramount Global, maison mère de CBS, pour solder une procédure intentée par Donald Trump. En décembre, ABC, déjà, avait accepté de régler un autre contentieux qu'il avait aussi initié, en déboursant 15 millions de dollars.
L'affaire Kimmel a été amplifiée par un commentaire de Brendan Carr dénonçant les déclarations de l'humoriste et appelant à une réponse. L'ex-rivale de Donald Trump à la présidentielle Kamala Harris a fustigé sur X un "abus de pouvoir pur et simple" et une "attaque frontale contre la liberté d'expression". Mais "les audiences de Jimmy Kimmel sont mauvaises depuis longtemps", a commenté Jeffrey McCall, professeur à l'université DePauw. Selon lui, ABC et Disney (maison mère) se sont surtout décidés "par rapport aux recettes publicitaires".
Dans un contexte d'offensive contre les médias généralistes, considérés comme trop à gauche par le gouvernement Trump, le Congrès a adopté en juillet une loi supprimant la totalité de la subvention prévue pour l'audiovisuel public américain ces deux prochaines années.
Jeffrey McCall rappelle que la FCC n'a autorité que sur les grandes chaînes hertziennes et pas sur la télévision câblée ou les plateformes en ligne. Pour autant, certains craignent de voir la famille Ellison, proche de Donald Trump et déjà aux manettes de Paramount Global, prendre le contrôle de Warner Bros Discovery (une offre serait en préparation), et plus particulièrement de la chaîne d'information CNN, bête noire des conservateurs.
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