- 42m35s
3 min de lecture
Jimmy Kimmel
Crédit : Bryan Steffy / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP
Est-ce la fin de Jimmy Kimmel à la télévision américaine ? Le très populaire animateur du late show qui porte son nom a été privé d'antenne après une séquence dans laquelle l'humoriste évoquait l'assassinat de Charlie Kirk. L'humoriste a accusé la droite américaine d'exploiter politiquement le meurtre de l'influenceur ultra-conservateur.
"L'émission Jimmy Kimmel Live sera suspendue pour une durée indéterminée", a déclaré un porte-parole d'ABC. Une décision immédiatement saluée par Donald Trump qui toujours avec l'actualité des médias, en particulier de la télévision. Le président américain n'appréciait pas les critiques régulières de l'animateur de 57 ans, et s'est réjoui d'une "excellente nouvelle pour l'Amérique", sur son réseau Truth Social.
Lundi 15 septembre 2025, Jimmy Kimmel a évoqué le récent meurtre du porte-parole de la jeunesse trumpiste tué d'une balle dans le cou la semaine dernière. Les États-Unis se déchirent sur le profil du jeune suspect, Tyler Robinson, un jeune homme élevé par des parents républicains et qu'une large partie de la droite désigne comme un tueur d'"extrême gauche", car il avait dénoncé à ses proches la "haine" véhiculée selon lui par Charlie Kirk et a utilisé des munitions gravées d'inscription à tonalité antifascistes.
"Nous avons atteint de nouveaux sommets ce week-end, avec la clique MAGA ( "Make America Great Again")
qui s'efforce désespérément de présenter ce jeune qui a assassiné Charlie Kirk comme quelqu'un d'autre qu'un des leurs et qui fait tout son possible pour en tirer un avantage politique", a estimé l'animateur dans son émission. Après le meurtre de Charlie Kirk, Donald Trump a immédiatement dénoncé la responsabilité de "la gauche radicale", faisant craindre une attaque plus large sur l'opposition.
L'humoriste a aussi raillé l'attitude du président américain qui, lorsqu'il a été interrogé sur sa réaction personnelle à l'assassinat a répondu : "Je vais très bien ! Regardez tous ces camions, on est en train de construire la salle de bal de la Maison Blanche, ça fait 150 ans qu'on essaye de la faire et c'est va être splendide". Et Jimmy Kimmel d'enfoncer le clou avec sarcasme : "Il est au quatrième stade du deuil : les travaux publics".
"Félicitations à ABC d'avoir enfin eu le courage de faire ce qui devait être fait. Kimmel n'a AUCUN talent", a repris Donald Trump en appelant dans la foulée la chaîne NBC à priver d'antenne deux autres humoristes célèbres, Jimmy Fallon et Seth Meyers. Plus tôt, le 17 septembre, Brendan Carr, le patron du gendarme des télécoms américains (FCC), avait dénoncé sur X "le comportement scandaleux" de Jimmy Kimmel.
Nexstar, un groupe qui possède de nombreuses chaînes affiliées à ABC aux États-Unis, a annoncé quelques heures plus tard que ses antennes allaient stopper la diffusion de "Jimmy Kimmel Live". Dans un communiqué, le patron du groupe, Andrew Alford, a dénoncé des commentaires "offensants et indélicats à un moment critique de notre discours politique national". Selon lui, "continuer à offrir à M. Kimmel une plateforme" n'était "tout simplement pas dans l'intérêt public". Brendan Carr de la FCC a alors remercié Nexstar "d'avoir pris la bonne décision".
Jimmy Kimmel n'a pas encore réagi. Mais Hollywood commence déjà à s'indigner. "Ce n'est pas juste", a commenté l'acteur Ben Stiller sur X. Le gouverneur de Californie ou encore la très influente Writers Guild of America ont fermement critiqué cette décision qu'ils jugent dangereuse pour la liberté d'expression aux États-Unis.
Jimmy Kimmel fait les frais d'un nouveau rebondissement dans le bras de fer entre Donald Trump et les médias. Avant lui, Stephen Colbert, présentateur du Late Show, a appris en juillet que son émission emblématique serait annulée par CBS à partir de 2026. Trois jours avant d'apprendre son futur licenciement, Stephen Colbert avait critiqué CBS pour avoir réglé à l'amiable un procès avec Donald Trump, dans une affaire où celui-ci reprochait un montage "trompeur".
Les accusations étaient fragiles, selon de nombreux experts, mais CBS avait accepté de verser 16 millions de dollars au président. Un "gros pot-de-vin" selon Stephen Colbert, visant à obtenir la validation du rachat par Skydance de Paramount, conglomérat dont fait partie CBS.
Depuis son retour au pouvoir, Donald Trump multiplie les attaques contre la presse, en restreignant les accès à la Maison Blanche ou avec des procédures réclamant des sommes astronomiques. Cette semaine, le milliardaire républicain a annoncé poursuivre le New York Times en diffamation, en exigeant 15 milliards de dollars de dommages-intérêts.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte