Mort de Brigitte Bardot : son mari propose un "secrétariat d'État à la cause animale" plutôt qu'un hommage national

"C'est ce qu'elle aurait voulu." Bernard Dormale, époux de Brigitte Bardot, réclame la création d'un secrétariat d'État dédié à la cause animale, plutôt qu'un hommage national. Après la mort de l'actrice à l'âge de 91 ans ce dimanche 28 décembre, l'Élysée a proposé d'organiser un hommage à l'icône du cinéma français, mais sa famille n'a pas donné suite.

Le palais présidentiel "a eu un échange avec la famille, avec la proposition qu'un hommage ait lieu, sans que la famille ne donne suite", a indiqué à l'AFP un proche du chef de l'État. Une telle démarche correspond à un "usage républicain", a souligné cette source, rappelant que les hommages sont "systématiquement décidés d'un commun accord avec les proches du défunt". 

Cette idée d'un hommage national, poussée par l'élu d'extrême droite Éric Ciotti, divise la classe politique. Le patron du Parti socialiste Olivier Faure, tout en saluant "une actrice iconique", a estimé que les hommages nationaux étaient rendus pour "services exceptionnels à la Nation" et que l'artiste - plusieurs fois condamnée pour propos racistes et homophobes - avait "tourné le dos aux valeurs républicaines". 

Dans les colonnes de Paris Match, Bernard Dormale dit "ne pas s'occuper de cela". "Si on me demande mon avis... En guise d'hommage national, ils n'ont qu'à créer un secrétariat d'État à la cause animale et mettre fin à cette horreur qu’est l'hippophagie", déclare-t-il dans le magazine. Et d'affirmer : "C’est ce que Brigitte a réclamé toute sa vie, c’est qu’elle aurait voulu plutôt qu’un hommage et c’est ce que nous souhaitons pour elle."

Un "enterrement simple" à Saint-Tropez

"Le bel hommage, on va lui rendre ici, avec la maire Sylvie Siri, qui est une femme formidable. Ce que Brigitte voulait, c’était un enterrement simple. Bien qu’autour d’elle, jamais rien n’ait vraiment été simple", dit-il. Ses obsèques seront organisées le 7 janvier à Saint-Tropez, en présence de Marine Le Pen, sans Emmanuel Macron.

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Le chef de l'État n'était de toute façon guère apprécié de l'actrice, qui lui avait même adressé en 2023 une lettre incendiaire, lui reprochant son manque d'action contre la souffrance animale. "Je suis en colère face à votre inaction, votre lâcheté, votre mépris des Français, qui vous le rendent bien il est vrai", avait-elle notamment écrit. 

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28/12/2025 à 11:50 - 39m25s