Avec la franchise qu’on lui connaît, Gérard Darmon ne mâche pas ses mots lorsqu’on l’interroge sur les aléas de la promo. Ce qu’il redoute le plus ? Les interviews sans préparation, de tomber sur un animateur qui n'a pas vu le film : "Oui alors quand ça m'arrive, je me lève tout de suite et je pars".
Il explique reconnaître immédiatement quand un journaliste n’a pas pris la peine de s’intéresser au projet : "Alors j'arrive on me dit 'bonjour Gérard Darmon je n'ai pas encore eu le temps d'écouter votre album', tu n'as pas encore eu le temps d'écouter mon album ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Quelles questions vas-tu poser ?" Sans détour, il qualifie cette attitude de "bêtise" : "Qu'est-ce que tu vas me dire ? Tu veux qu'on triche ? Tu vas essayer de biaiser ton interview ? C'est pour ça que ton interview sera fade, sans saveur et pas très intelligente. Je n'ai pas envie de faire ça avec toi. Écoute mon album puis on se revoit dans une semaine si tu veux" poursuit l'acteur dans On refait la télé.
Et pour les films, même principe "évidemment".
Autre travers dénoncé avec humour par Gérard Darmon : ceux qui en disent trop. Les animateurs qui ont vu le film et révèlent tous les rebondissements du film. Souvent, le mal est fait dès les premières secondes d’interview : "On nous dit 'vous voulez que je fasse le pitch ou vous le faites ?' et là ils racontent le film de A à Z. Mais ce n'est pas un pitch que tu as fait là ! Tu as raconté tout le film idiot. Ça ne sert plus à rien d'aller le voir".
Interrogé sur la qualité de sa filmographie, Gérard Darmon assume avoir parfois fait de mauvais choix : "Oui, oui, oui. Ça m'est arrivé". Il nuance toutefois : "Pas énormément à mes yeux, même si parfois ils étaient".
Pour l’acteur, il est souvent difficile de s'en rendre compte pendant le tournage : "Parfois la mayonnaise ne prend pas, on ne sait pas pourquoi et on ne s'en rend pas spécialement compte quand on tourne. C'est ça qui est incroyable". C’est lors du visionnage que le verdict tombe : "Quand on voit le film monté... c'est une daube".
Alors, comment fait-il quand un film ne lui plaît pas ? "Ça m'est arrivé une seule fois de faire de la promo d'un film raté parce que c'était une grosse production. Ils étaient à cheval là-dessus. J'avais la mitraillette dans le dos et je sentais qu'il valait mieux que je le fasse. Donc je l'ai fait" affirme l'acteur.
Mais en dehors de cette exception, pas question de faire semblant : "Parfois il m'arrive d'accepter des choses que je n'ai pas envie de faire, mais c'est tout. Non, non, sinon c'est raté, c'est raté".
Il conclut avec une honnêteté tranchante au micro d'Eric Dussart et Jade : "Ça veut dire que vous perdez leur confiance parce que vous leur dites 'allez-y, c'est formidable'. Les gens vont y aller puis ils se disent qu'on leur a raconté n'importe quoi. La prochaine fois, c'est mort. Il faut être honnête".
À la une de l’actualité cinéma : Aimons-nous vivants, une comédie romantique dont Gérard Darmon est à l'affiche avec Valérie Lemercier, en salle le 16 avril. Pour celui-ci, Gérard Darmon en fait, au contraire, généreusement la promo !
Les nouveaux costumes de Mask Singer, le lieu de la prochaine cérémonie des Molières ou encore Laurent Ruquier comme tête d'affiche de la nouvelle chaîne TNT - T18, Eva Kruyver a testé les connaissances d'actu médias de Gérard Darmon. Visionnez tous les détails en vidéo ci-dessus.
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