Un cri du cœur. Dans plusieurs messages dévoilés sur les réseaux sociaux, la chanteuse française Hoshi dénonce le cyberharcèlement dont elle est victime depuis plusieurs années et appelle le gouvernement à l'aide, déclarant qu'elle n'avait "plus la force".
Mathilde Garnier a accompagné son message de plusieurs captures d'écran relatant de messages insultants, homophobes, misogynes et grossophobes. Plusieurs messages comprenant des menaces de mort ont également été dévoilés. Face à ce déferlement de haine, l'artiste de 26 ans demande à Emmanuel Macron et toutes les personnes compétentes d'intervenir.
"En France, on peut menacer les gens, tenir des propos homophobes et sortir librement dans la rue parce que la justice ne fait rien", a-t-elle dénoncé, assurant ne plus en avoir foi en cette dernière. "La justice manque sûrement de moyens, mais j'ai l'impression que l'État la laisse mourir", ajoute-t-elle.
Hoshi révèle donc au grand public toutes les souffrances qu'elle subit dans son quotidien depuis ses prises de position après avoir dénoncé l’homophobie et la Manif pour tous le 14 février 2020, lors des Victoires de la Musique.
J'ai eu peur à chaque fois que je suis montée sur scène, peur de me faire agresser
Hoshi
L'artiste confie avoir "vécu un enfer psychologique et physique" et avoir eu 28 jours d'ITT. "J'ai eu peur à chaque fois que je suis montée sur scène, peur de me faire agresser". Elle explique ne jamais être "ressortie seule" dans la rue depuis cette scène, avoir "perdu 10 kilos" et fait "des dizaines de crises de Ménière, car j'ai toujours eu peu qu'ils trouvent mon adresse". Des craintes qui ont d'ailleurs conduit l'artiste à déménager.
Malgré ces milliers de messages d'insultes, Hoshi dévoile que seulement "une personne sera potentiellement convoquée à un 'procès' au mois de juin. Moi qui aime tant mon pays, je viens de perdre foi en sa justice".