Elizabeth Wurtzel, l’auteure de "Prozac Nation", est décédée d'un cancer

L'écrivaine, morte mardi 7 janvier, avait annoncé en 2015 être atteinte d'un cancer du sein.

Elizabeth Wurtzel, sur son compte Twitter.

Crédit : Twitter © LizzieWurtzel

Son ouvrage phare, Prozac Nation, est considéré comme un éclairage marquant sur la dépression chronique et le célèbre antidépresseur. L'écrivaine américaine Elizabeth Wurtzel est décédée, mardi 7 janvier, des suites d'un cancer, selon le New York Times.

Contactée par l'Agence France-Presse, l'agence littéraire qui représente l'auteure n'a pas été en mesure de confirmer l'information, donnée au New York Times par l'écrivain David Samuels, ami d'Elizabeth Wurtzel. En 2015, cette dernière avait annoncé publiquement être atteinte d'un cancer du sein. Elle avait par la suite souvent écrit sur l'évolution de la maladie et ses traitements, notamment via son compte Twitter.

Journaliste, critique, auteure, elle était diplômée des universités de Harvard et de Yale. Elle était devenue célèbre après la publication, en 1994, de Prozac Nation, autobiographie qui détaille la dépression dont elle avait souffert enfant, adolescente et adulte.

Le livre a été adapté au cinéma

Le livre a contribué à la naissance d'un genre littéraire encore embryonnaire et alimenté le débat sur les maladies mentales, sujet encore largement tabou à l'époque. En 2001, Erik Skjoldbjaerg a adapté l'ouvrage au cinéma, avec la comédienne américaine Christina Ricci dans le rôle principal.

L'ouvrage évoquait aussi le Prozac, médicament antidépresseur mis sur le marché aux Etats-Unis en 1988 et prescrit depuis à des dizaines de millions de patients. Avec l'aide d'un traitement médicamenteux, Elizabeth Wurtzel a dit avoir réussi à atténuer les effets de sa dépression.

"Je lutterai toujours, d'une manière ou d'une autre, contre la dépression", expliquait-elle néanmoins en 2009 dans un entretien au blog de l'université de New York (NYU).

Elizabeth Wurtzel avait également publié, en 2002, More, Now, Again, qui évoquait son addiction à la drogue et plusieurs séjours en cure de désintoxication. En 1998, elle avait également signé Bitch, une série d'essais sur des femmes célèbres.

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