DOCUMENT RTL - Affaire Bertrand Cantat : un ami de Krisztina Ràdy raconte qu'elle subissait "aussi de la violence physique"

C'est un témoignage exclusif. Alors que le procureur de Bordeaux a rouvert l'enquête visant Bertrand Cantat sur la mort de son épouse, Krisztina Ràdy, et sur de possibles violences ayant précédé le suicide de cette dernière le 10 janvier 2010, Ivan Andràs Bojar s'exprime au micro de RTL.

Quinze ans après la mort de son amie, cet essayiste et historien de l'art hongrois a décidé d'écrire un livre, pour entretenir sa mémoire. À travers cet ouvrage intitulé "Désir blanc", il veut d'abord rappeler qui était cette femme brillante, joyeuse et forte, mais également comprendre la dynamique destructrice du couple qu'elle formait avec Bertrand Cantat.

"C'est la violence verbale qui revient le plus souvent, mais il y avait aussi de la violence physique", explique-t-il à RTL, après avoir compilé les témoignages des plus proches amies de Krizstina Ràdy. "Elle avait confié à sa meilleure amie que Bertrand Cantat la frappait", ajoute-t-il.

"Elle jouait un rôle"

Pourtant en 2004, au procès pour le meurtre de Marie Trintignant, Krizstina Ràdy avait soutenu son mari, accusé et condamné, en assurant qu'il n'avait jamais levé la main sur elle. "Elle jouait un rôle : en accord avec les musiciens de Noir désir, elle n'a pas parlé des brutalités de Bertrand Cantat, raconte Ivan Andràs Bojar. En jouant ce rôle, elle voulait sauver la vie de Bertrand".

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"Reste néanmoins la question de comment elle a pu se suicider. Connaissant sa personnalité, c'était inimaginable. Personne n'aurait pu le prévoir", assure son ami.

Ivan Andràs Bojar dit se tenir à la disposition de la justice française. De son côté, la défense de Bertrand Cantat rappelle que la justice s'est déjà prononcée sur cette affaire, avec des décisions "particulièrement motivées " selon elle. Cela a abouti à trois classements sans suite du dossier.