Au Vatican, l'acteur Roberto Benigni vole la vedette au pape François

Vingt-cinq ans après avoir emporté les spectateurs avec son chef d'œuvre La vie est belle, l'acteur et réalisateur italien Roberto Benigni prouve qu'il n'a rien perdu de son énergie et de sa gouaille. Invité à prononcer un discours au Vatican ce dimanche 26 mai après la messe de clôture de la première Journée mondiale de l'enfance, le comédien de 71 ans a volé la vedette au pape François, se lançant dans un monologue humoristique d'une demi-heure en rupture avec la solennité du moment.

Remerciant "toutes les personnes importantes" de l'assemblée, l'acteur toscan a d'abord fait mine d'oublier le souverain pontife, avec qui il s'est ensuite montré très familier : "J'aurais envie de venir vous embrasser, de danser un tango ici, vu que vous être argentin", lui a-t-il lancé, avant de lui faire la bise. "Avant d'entrer, deux gardes suisses se sont rapprochés de moi et m'ont dit : 'Monsieur Benigni vous pouvez faire tout ce que vous voulez, sauf une chose, vous ne pouvez pas toucher le pape.' Un baiser, un baiser je peux le donner, à quoi servent les baisers si on ne peut pas les donner ?", a poursuivi Roberto Benigni, avant de s'approcher du pape François et de l'embrasser sur les deux joues.

Le cinéaste a alterné humour et conseils aux enfants avec l'irrévérence qu'on lui connaît, proposant au souverain pontife d'être son colistier pour la prochaine élection du pape, ou demandant aux enfants de cultiver leurs rêves car parmi eux se cache peut-être le premier pape africain, ou asiatique ou la première femme pape. Une performance hilarante que les fidèles ne risquent pas d'oublier.