Pourquoi sans la France, le tennis n'existerait pas ?

Ce lundi 28 août 2023, l'US Open de tennis a débuté à New-York. Même si les Anglais ont inventé ce sport, sans la France, le tennis n’existerait pas. En effet, ils se sont inspirés d’un jeu "made in France", le jeu de paume, que pratiquait le Duc d’Orléans au XVe siècle. Et comme il fut capturé pendant la Guerre de Cent Ans, et emprisonné en Angleterre un quart de siècle, ça lui a laissé le temps de le faire découvrir aux British. La preuve, c’est le jeu de paume qui a donné son nom au tennis.

Le mot "tennis" vient de "tenez" qu’on prononçait alors avec le "z". "C’est que l’on disait à son adversaire avant de servir, et lui envoyer la balle. Le comptage des points au tennis, 15-30-40, ça vient aussi du jeu de paume : on commençait la partie au fond du terrain. Quand on marquait un point, au service suivant, on s’avançait vers le filet de 15 pieds, environ 4 mètres et demi. Et de nouveau 15 pieds, si on regagnait un point. Et 40 parce que 45 là ça faisait vraiment trop près du filet. Le jeu de paume, c’était le sport le plus populaire en France au Moyen Âge et à la Renaissance. Tellement qu’en 1397, à Paris, sa pratique fut interdite tous les jours sauf le dimanche, sinon les gens arrêtaient de travailler en semaine pour aller se faire une partie de jeu de paume. Preuve supplémentaire de sa popularité, le jeu de paume a inspiré beaucoup d’expressions de la langue française qu’on utilise encore aujourd’hui.

Par exemple, "jeux de mains, jeux de vilains", ça vient du jeu de paume. Les vilains, c’est ainsi que les nobles appelaient avec dédain les gens du peuple qui, faute d’argent, jouaient à mains nues. Contrairement aux riches qui, eux, avaient des gants ou même pour les femmes des petites raquettes. Donc quand on jouait avec sa mimine, c’est qu’on était un vilain, un pauvre.

Il y a aussi "épater la galerie". Les spectateurs étaient assis dans des galeries, donc quand un joueur réussissait un joli point, on disait qu’il épatait la galerie. Le terrain où l’on jouait s’appelait un carreau, donc quand on tombait lors d’une partie, on restait sur le carreau. Quand on réussissait à faire rebondir la balle au pied du mur, coup parfait, on faisait ce qu’on appelle un chasse-pic. D’où l’expression "tomber à pic". "Chassé-croisé", "prendre la balle au bond", "enfants de la balle" aussi ça vient du jeu de paume.

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