Ce mardi, nous célébrons l’anniversaire d’une série-culte qui a bercé plus d'une enfance : Flipper le dauphin. L'occasion de revenir sur le mensonge qui entoure cette fiction. Car Flipper n'était pas un dauphin, mais une dauphine. Flipper était en effet une fille ! Il aurait donc fallu appeler Flippeuse la série lancée le 19 septembre 1964. Une méprise dont aucun spectateur ne s'est douté.
Mais pourquoi donc avoir pris une femelle, et pas un mâle ? Parce qu’une dauphine est moins agressive qu’un dauphin. Et parce qu’il fallait un "joli" dauphin. Or une femelle dauphin possède une belle peau, tandis que le mâle a des cicatrices car il a tendance à affronter d’autres dauphins. C’est pour cela que le dresseur Ric O’Barry en a capturé cinq.
Car Flipper, comme Miss France, a eu plusieurs dauphines. Les deux principales s’appelaient Susie et Cathy, et les trois autres doublures, Patty, Scotty et Squirt. Et Clown, un dauphin que l'on utilisait juste pour les scènes où Flipper nageait en marche arrière. Ce que les dauphines sont incapables de faire. Par contre, elles étaient capables de regarder la télé. Ric O’Barry a raconté qu’à chaque épisode, il amenait une télé au bord de leur bassin au Seaquarium de Miami. Et quand elles se voyaient dans le poste, Susie et Cathy se reconnaissaient. Visuellement seulement…
Et ce n'est pas tout. On nous a également menti sur la voix de Flipper, qui n'a rien du cri naturel du dauphin. Mais alors ça vient d’où ce fameux cri, que l'on entend dans la série ? C'est tout simplement le cri d’un kookaburra, un oiseau d’Australie.
Au total, Flipper aura duré trois saisons. Et la fin fût difficile pour l’une des dauphines, Cathy, qui s’est laissée mourir dans les bras de son dresseur Ric O’Barry. Ce dernier est depuis devenu un farouche défenseur des dauphins. Il est d’ailleurs le héros du documentaire The Cove sur le massacre des dauphins au Japon, oscarisé en 2010 et distribué en France par l’autre homme qui nous a fait aimer les dauphins : Luc Besson, réalisateur du Grand Bleu.
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