Luc Besson et son nouveau film Dogman "ovationné" à Venise et présenté à Deauville, racontent l'histoire d'un jeune homme maltraité par sa famille et élevé comme un chien parmi les chiens, il va néanmoins réussir à accomplir son destin.
Avant d'arriver au cinéma le 27 septembre, Dogman a fait sensation à Venise. "C'était la première fois qu'on regardait le film, avec du public, avec des gens, donc il y avait 1.200 personnes dans une salle et on regarde le film pendant 1h47. On n'a aucune idée de ce qui se passe à la fin, c'est un peu comme le loto et puis il y a une standing ovation de 10 minutes donc évidemment tout le monde pleure", a raconté le réalisateur français sur RTL, nostalgique du moment.
Pour certains, ce dernier long-métrage est un de ses plus réussis. Rude, violente et assez désespérée, l'histoire a touché le public, mais aussi l'équipe de Luc Besson, qui a monté le film en seulement quelques jours. "Dogman, à ma grande surprise, tout de suite, en 2-3 jours, le montage était bouclé, parce qu'il y avait une vraie réaction sur le scénario et une vraie histoire qui les a touchés, qui les a bouleversés, les histoires comme ça, c'est super".
Avec ce 20ᵉ long métrage, le Luc Besson du début serait-il revenu ? "Je ne m'en rends pas compte, mais souvent, les films suivent les envies, c'est un rebond. Puis j'ai démarré, il y a 17 ans et puis j'en ai 63, donc je ne vois pas la vie de la même façon" a-t-il répondu.
Les sujets et les histoires évolueraient aussi avec le temps, explique la star du cinéma. "La vie, elle a changé. J'ai commencé il y a 17 ans et puis j'en ai 63, donc je ne vois pas la vie de la même façon", a-t-il répondu. Maintenant, on n'a plus envie de mettre des coups de pieds, on s'en prend des coups de pieds, on a envie d'offrir un peu de réconfort".
Quand on lui parle de sa carrière, Luc Besson s'est dit être encore trop jeune pour y réfléchir et revenir dessus. "Je ne suis pas du tout dans l'analyse. J'aime la fabrication, j'aime les rêves, j'aime raconter des histoires et essayer de les raconter le mieux possible. Ça ne m'intéresse pas encore de regarder dans le rétroviseur, ce que j'ai fait. J'ai encore des choses à faire, donc je vais les faire d'abord".
Si mentalement, il n'est pas prêt à songer à son passé, physiquement, faire des films, c'est très dur. Le réalisateur imagine alors déjà sa retraite dans le métier. "Je pense qu'après 20 films, on commence à sentir que même physiquement, c'est très dur à faire. Je ne me plains pas du tout, mais c'est épuisant".
En termes de films, on est sur la fin. "Je sens arriver dans un âge où il m'en reste que quelques-uns. Il ne m'en reste pas 15 devant moi, donc j'espère que j'aurai assez de force et de courage pour faire encore deux trois et puis ça sera peut-être trois ou quatre ou cinq, mais je n'ai pas envie de faire le film de trop".
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