Il a réalisé plus d’une centaine de films et certains avec des stars comme Jodie Foster, Anthony Hopkins ou Sylvester Stallone. Comment a-t-il pu en tourner autant s’il est si mauvais ? En fait Alan Smithee n’existe pas !
Alan Smithee en réalité c’est un pseudonyme…mais honteux. Il est utilisé par les réalisateurs hollywoodiens qui refusent de voir leur nom associé à des films, dont ils n’assument pas la paternité. Vous l’aurez donc compris, un film signé Alan Smithee est donc généralement synonyme de daube ou du moins, d’un tournage problématique. Ce surnom est né dans les années 60. A l’époque, la DGA, le syndicat des réalisateurs américains, n’autorise pas les pseudonymes et encore moins, le retrait de son nom au générique.
Sauf qu’en 1965, le film Une Poignée de plombs connaît quelques drames lors du tournage. A cause d’un différend avec l’acteur principal Richard Widmark, le réalisateur initial, Robert Totten, est remplacé par Don Siegel. Au final, le film est réalisé 50% par Totten et 50% par Siegel. Sauf qu’à la fin, aucun des deux ne souhaite le signer. Embêtée, la DGA n’a pas eu d’autres choix que d’opter pour un pseudonyme. Au début, on pense à Al Smith mais on juge ça trop classique, ça pourrait créer des confusions si un jour un vrai Al Smith réalisait un film. D’où le plus original Alan Smithee.
Un nom malgré tout simple, passe-partout, qui ne risque pas d’éveiller les soupçons. Il est devenu tellement connu dans le milieu qu’il a traversé l’Atlantique. La preuve, Alan Smithee est crédité comme directeur artistique de l’épisode 58 de la saison 5 de Plus Belle La Vie !
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