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Pourquoi a-t-on pu entendre Guy Marchand mardi soir à Laval ?
Dans une minute, vous saurez pourquoi la voix de Guy Marchand, décédé le 15 décembre, a résonné hier soir à Laval.
Guy Marchand en 2020
Crédit : BALTEL/SIPA
Les obsèques de Guy Marchand, qui nous a quittés vendredi dernier, se dérouleront le 27 décembre prochain à Mollégès, dans les Bouches-du-Rhône, où il vivait. Mais hier, mardi 19 décembre, la voix du comédien a résonné à Laval, en Mayenne. Ce n’était d'ailleurs pas la première fois. On l’a entendue au stade Francis Le Basser, où le Stade Lavallois affrontait l’AJ Auxerre, lors du choc de Ligue 2 entre le 2e et le 3e au classement, deux clubs historiques du foot français qui visent la montée en Ligue 1.
Pour ceux qui ne voient toujours pas le rapport, il y en a pourtant un. Alors non, Guy Marchand n’avait pas d’attache particulière avec la Mayenne. Même si entre 10 et 14 ans, pour soigner un début de tuberculose, il passait 3 mois par an dans la maison de campagne de ses parents à moins de 100 kilomètres de Laval. C’est là, d’ailleurs, qu’il s’était pris de passion pour les chevaux, lui qui fut un grand joueur de polo. Il avait même joué et gagné un jour contre le futur roi Charles III, qui, mauvais joueur, l’avait insulté… Comme l'avait lui-même raconté Guy Marchand.
Le rapport, c’est une de ses chansons. Un titre de 1975, baptisé Je suis tango. Et si cette chanson est diffusée à chaque match de foot à domicile de Laval, c’est parce que le surnom de l’équipe, c’est les Tangos. Pas parce que le club a été créé par des Argentins, mais tout simplement parce qu’il joue avec un maillot orange.
De la danse à la couleur
Car le tango, c’est le nom aussi d’une couleur, un orange vif qui tire vers le rouge, choisi par le club de Laval en 1918. La légende veut que ce soit parce qu’avant, les sportifs jouaient en rouge et qu’ils étaient agacés, qu’à force de lavage, les maillots virent au rose. Ce qui explique le choix du orange. Mais cela s'explique surtout parce qu’au milieu des années 1910, c’était la folie du tango en France. Et là, on parle bien de danse. C’est de cette folie qu’est née la couleur, pour des raisons bassement commerciales.
Comme le tango étaient à la mode chez nous, les fabricants utilisaient le mot pour vendre tout et n’importe quoi. Et cela a fonctionné. Un jour, un marchand de tissu de la capitale avec un stock de tissu orange qu’il n’arrive pas à vendre, a l’idée brillante d’en faire des robes et de dire qu’elles sont de couleur "tango". Effet garanti, les ventes s’envolent, toutes les Parisiennes veulent leur robe tango, et il finit en rupture de stock. C’est comme ça qu’est née la couleur. Appréciée aussi par les hommes puisque dans la foulée, les cafés capitalisent aussi sur ce succès en servant le "tango", un cocktail à base de bière avec un fond de grenadine. Ce qui lui donne cette couleur orange !
