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Orthographe : faut-il écrire "on est pas là" ou "on n’est pas là" ?

En orthographe, le diable est dans les détails : parfois, un N en moins fait basculer une phrase du chic… au familier.

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Orthographe : faut-il écrire "on est pas là" ou "on n'est pas là" ?
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Orthographe : faut-il écrire "on est pas là" ou "on n'est pas là" ?
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Muriel Gilbert

Aujourd’hui, amis des mots, nous allons parler d’une faute discrète, une petite erreur subtile, un N de plus ou de moins, mais vous savez comment c’est, en matière de langue française : le diable est dans les détails. Or, ce petit N est capable de transformer une phrase tout ce qu’il y a de bon chic bon genre en une réplique familière… et inversement ! 

Nous avons déjà parlé dans le Bonbon sur la langue de la tendance à la disparition de ce mini-mot de deux lettres, "ne", qui, dans la langue considérée comme correcte, est indissociable du mini-mot de trois lettres pas pour former la négation que nous utilisons le plus en français, ne pas : "Je ne veux pas", "Muriel n’aime pas les croissants"… "Ce n’est pas vrai !" (en effet, ce n’est pas vrai, je me damnerais pour un croissant !).

Donc, si l’on n’utilise pas ce petit "ne", qui devant une voyelle se réduit même à un "n’", eh bien on passe d’une phrase correcte à une construction jugée incorrecte. Entendons-nous bien, rien n’interdit de s’exprimer de manière familière : "Je veux pas", "t’es pas beau !", "elle aime pas ça"... Tout est une question de contexte. La plupart des Français savent très bien faire la différence, et utilisent les négations complètes quand ils veulent soigner leur langage, ou quand ils écrivent une lettre officielle par exemple.

Le piège du "on"

Pourtant, ils sont nombreux à se faire piéger par un cas bien particulier, celui du pronom "on". C’est une faute qui ne s’entend pas, donc au micro de RTL, les journalistes et les animateurs ne risquent pas de se faire prendre par la patrouille orthographique. Le problème, comme le dit Larousse.fr, c’est que "on", devant un verbe commençant par une voyelle, se prononce de la même façon, qu'il soit ou non suivi de la négation "n’"  : "on y va, on n’y va pas". Si l’on dit "sur RTL, on est bien", en entend le son N exactement comme dans la phrase négative "sur RTL, on n’est pas bien". Pourtant, dans le premier cas (on est bien), le son N est celui de la liaison entre on et est, dans le deuxième cas (on n’est pas bien), le son N est celui du N’ qui fait partie de la négation "ne pas".


Certes, parfois il n’est pas évident de faire le tri… Il faut savoir, naturellement, si la phrase est négative ou positive. Le truc, pour s’en assurer, c’est de remplacer on par un autre pronom, elle ou nous, par exemple. "Elle est bien" : pas de son N ; OK. Donc dans "on est bien", on n’ajoute pas de N’ après on. En revanche, “Elle n’est pas bien”, on entend le son N, donc en écrivant “on n’est pas bien”, il ne faudra pas oublier le n’. On peut aussi remplacer on par nous : "Nous sommes bien" (on n’entend pas de N) ; en revanche dans "nous ne sommes pas bien", il y a ne, donc on sait que "On n’est pas bien" nécessite un n’. C’est bon ? On a tout compris (sans N apostrophe) ?

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