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Orthographe : faut-il écrire "prendre la pause" ou "prendre la pose" ?

Muriel Gilbert a préparé à l’intention des amis des mots une de ces minidictées dont ils sont friands…

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Crédit : vitaly-gariev/unsplash

Dictée : prendre la pose... ou la pause ?

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Sortez vos feuilles et vos stylos, amis des mots : eh oui, ce matin, c’est dictée sur le thème des homophones, ces mots qui se prononcent de la même façon mais qui s’écrivent différemment. Ne trichez pas. Choisissez la bonne orthographe d’abord… puis allez vérifier la solution plus bas.

Voici le texte : "La pause/pose estivale est terminée. Cessons de bailler/bâiller/bayer sur la plage et de bailler/bâiller/bayer aux corneilles en prenant la pause/pose pour la photo. Il est temps de reprendre les rênes/reines/rennes de notre orthographe alambiqué/alambiquée. Un quiz/quizz de quelque/quel que/quels que/quelques deux cents/deux cent à trois cents cinquante/trois cent cinquante caractères devrait suffir/suffire à provoquer quelque/quel que/quels que/quelques dilemmes/dilemnes en attendant les rênes/reines/rennes du père Noël."

Voici la correction

Commençons par les homophones. Il ne faut pas confondre la pause estivale, la pause café, la pause pipi, avec la pose pour le photographe, la pose du papier peint. Ne confondons pas non plus bâiller sur la plage, bâiller à s’en décrocher la mâchoire, et bayer aux corneilles, qui veut dire rêvasser. Et puis prendre les rênes, les rênes de son budget, celles du cheval, ou celles de l’orthographe c’est RÊNES, tandis que ceux (au masculin) du père Noël, les élans, c’est RENNES.

Enfin, quelque 200 caractères, c’est sans S à quelque ; quelques dilemmes, c’est avec un S. Quand quelque veut dire environ, à peu près, c’est un adverbe, et comme environ, et il est invariable.

Il y avait aussi quelques difficultés qui ne concernaient pas des homophones, on y va. Alambiquée, car l’orthographe est un féminin, une orthographe. QuiZ, un seul Z. Deux cents (avec un S) trois cent cinquante (pas de S à cent). On ne met de S à cent que dans les comptes ronds (deux centS, trois centS… mais trois cenT un).

La question du jour, c’est celle de Nicolas, de Tours, qui me demande un truc pour mémoriser l’orthographe du verbe suffire – voyez comme je suis maligne, j’ai inclus la question dans ma dictée… C’est vrai que c’est bizarre, suffire ne se termine pas en IR comme souffrir, mais en IRE comme sourire. Eh bien dites-vous comme moi, cher Nicolas, que pour écrire suffirE il suffit d’en sourirE ! Ah, et pour finir, amis des mots, j’espère que vous n’avez pas éprouvé trop de dileMMES (pas de N !). Dites-nous combien d’erreurs vous avez faites !

Voici le corrigé de notre minidictée : "La pause estivale est terminée. Cessons de bâiller sur la plage et de bayer aux corneilles en prenant la pose pour la photo. Il est temps de reprendre les rênes de notre orthographe alambiquée. Un quiz de quelque deux cents à trois cent cinquante caractères devrait suffire à provoquer quelques dilemmes en attendant les rennes du père Noël."

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