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Lorànt Deutsch : pourquoi la prise de Moscou par Napoléon n'était pas la bérézina qu'on croit
Tous les matins, à 7h20 sur RTL, Lorànt Deutsch revient sur les grands moments ou lieux qui ont façonné notre pays. L'animateur parle aujourd'hui de la bataille Bérézina, l'unique victoire dans l’histoire moderne où une armée étrangère a réussi à planter son drapeau sur la capitale russe.
Une peinture de Jacques-Louis David représentant l'empereur Napoléon
Crédit : DR
Il y a 211 ans, la grande armée de Napoléon prend Moscou. Un an avant la victoire des Français, en 1811, Napoléon a 42 ans et il est au faîte de sa gloire. L’aigle impérial plane sur presque toute l’Europe, mais la situation est précaire et fragilisée par les Russes qui ne respectent pas un blocus imposé par la France, sur les marchandises anglaises.
L'empereur décide donc d’envahir la Russie avec l'aide de 680.000 hommes, ce qui constitue la plus grande armée de tous les temps. Si les Français ont l’avantage du nombre, les Russes ont celui du terrain qui est immense. Au début, la Grande armée entre en Russie très facilement. La progression est fulgurante, et pour cause, l’armée russe ne fait que reculer. Cette dernière a pour but d’affamer les Français, dont le point faible est le ravitaillement. En reculant, les Russes brûlent donc les champs, détruisant ainsi toutes les ressources à disposition.
En gagnant quelques batailles, Napoléon est aux portes de Moscou. La ville est déserte, elle a été évacuée quelques heures auparavant par les Russes. Napoléon prend donc ses quartiers au Kremlin, dans les appartements du tsar qu’il attend de pied ferme pour négocier. Mais le tsar Alexandre s'est réfugié dans son palais de Saint-Pétersbourg, et ne compte pas bouger.
Le tsar veut avoir les Français à l’usure, car la ville de Moscou est un piège. Dans la nuit du 14 septembre 1812, les Russes déclenchent un gigantesque incendie et la ville se transforme en immense brasier. Une terrible retraite attend les Français, obligés de fuir dans le froid, le gel et les meutes de cosaques. De plus, Saint-Pétersbourg est trop loin et l’hiver s’annonce précoce et ravageur. Si la bataille de la Bérézina est devenue proverbiale et négative, pour parler d’un désastre, d’un fiasco, elle reste une victoire militaire française, et même une sacrée prouesse. Des centaines de soldats se sont sacrifiés en construisant des ponts dans l’eau glacée pendant trois jours, pour permettre d’assurer la retraite de la grande armée qui, sans eux, aurait été complètement anéantie.
>> Entrez dans l'Histoire : tous les matins, du lundi au vendredi, Lorànt Deutsch présente Entrez dans l’Histoire – la quotidienne. Fervent défenseur de notre patrimoine, l'animateur nous fait voyager dans le temps et raconte avec sa faconde inimitable, les grands moments et lieux qui ont façonné notre pays. Retrouvez aussi Lorànt Deutsch tous les samedis, dans le podcast Entrez dans l'Histoire. Un podcast RTL Originals qui dresse le portrait d’une grande figure de l’Histoire.
