Chaque année, la nuit d'Halloween, les zombies partagent la vedette avec les vampires, sorcières et autres mythes de l'horreur. L'image des zombies que l'on connaît aujourd'hui : créatures effrayantes, mi-vivantes, mi-mortes, à l'apparence répugnante qui peuvent contaminer la population d'une simple morsure, est bien éloignée du véritable mythe haïtien du "zombi" ou "zonbi" (sans "e" final).
L'exposition "Zombis : la mort n'est pas une fin ?", au Musée du Quai Branly jusqu'au 16 février, propose de revenir sur "les traces originelles des zombis", avant que l'occident en face un sujet de films et de séries de science-fiction.
D'origine ouest-africaine, le terme "zombi" désigne, dans les cultes vaudous, le fantôme d'un mort ou un esprit au service d'un sorcier. Le mot est en réalité utilisé pour caractériser une personne dans plusieurs cas.
Au début du XIXe siècle, une société secrète de culte vaudou, nommée "bizango" est créée en Haïti par des esclaves venus d'Afrique. Son objectif est de préserver les valeurs et les traditions de la société haïtienne. Lorsqu'une personne allait à l'encontre de ces valeurs, elle recevait des avertissements. Au bout du septième, un tribunal parallèle pouvait ordonner sa "zombification". Un sort pire que la mort.
En dehors de cette société secrète, certains haïtiens étaient prêts à payer un sorcier chargé d'effectuer le rituel de zombification pour se débarrasser d'un rival.
Le rituel en question consiste à appliquer sur la peau un poison à base de poisson toxique et de végétaux qui entraîne une intoxication dont les symptômes se confondent avec la mort. La personne est alors enterrée vivante pour être ensuite réanimée avec un contrepoison. Par ce rituel, elle perd son libre-arbitre et devient esclave.
Dans la société haïtienne, on désigne aussi par le mot "zombi" des personnes atteintes de troubles psychiatriques ou encore quelqu'un qui usurpe l'identité d'un autre et qui est faussement reconnu par la famille de ce dernier.
Plusieurs cas de zombification ont été répertoriés et étudiés par des anthropologues. L'un des plus connus est celui de Clairvius Narcisse, qui aurait été transformé en zombi par un sorcier mandaté par son propre frère pour des questions d'héritage.
Déclaré mort à l'hôpital en 1962, il serait réapparu dix-huit ans plus tard, expliquant avoir été drogué, enterré vivant puis réanimé et réduit en esclavage dans une plantation. Il aurait récupéré son libre-arbitre grâce à une erreur du surveillant de la plantation. Ce dernier aurait oublié de lui donner sa dose de drogue journalière.
L'exposition "Zombis : la mort n'est pas une fin ?" fait état d'autres cas de zombification, avec des témoignages des plus perturbants. Si certains sont étayés par des sources, il convient de rappeler que les zombis s'intègrent à un système de croyances et de traditions très puissantes chez les Haïtiens.
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