Centenaire de la mort de Gustave Eiffel : ses œuvres connues et méconnues

Gustave Eiffel est mondialement connu pour le chef œuvre qu'est la Tour Eiffel. Mais son héritage ne se limite pas à cette seule construction.

L'ingénieur centralien est derrière 500 ouvrages répartis sur les cinq continents. Il a révolutionné la construction de fer.

Wilhelm Heinrich Bonickhausen, dit Eiffel, est né le 15 décembre 1832 à Dijon. Il étudie la chimie à l'École centrale de Paris, puis s’intéresse à la métallurgie et débute dans la construction métallique avec Charles Nepveu, entrepreneur parisien spécialisé dans les machines à vapeur et le matériel pour les chemins de fer. 

Eiffel devient ensuite chef du bureau des études chez Pauwels et Cie en 1857 et dirige son premier grand chantier, celui de la construction de la Passerelle de Bordeaux, alors qu’il est âgé de seulement 25 ans. Gustave Eiffel acquiert rapidement une réputation de constructeur hors pair. Il trouve des solutions à tous les problèmes. La plupart de ses édifices sont encore debout aujourd'hui. 

Ses constructions connues

Gustave Eiffel a participé à la création de deux monuments parmi les plus fréquentés au monde : La Tour Eiffel  et la Statue de la Liberté. Malgré les années, ses œuvres demeurent et attirent toujours autant les touristes. Les ascenseurs de la "Dame de fer" ont été transformés en 1900, ils ont donc 123 ans et permettent chaque année d'accueillir plus de 6 millions de visiteurs, avec un visiteur toutes les quatre secondes.  

Si la Statue de la Liberté a résisté des vents d’une centaine de kilomètres/heure, et affronté 115 tempêtes ou ouragans depuis sa construction, c'est grâce à Gustave Eiffel. L'ingénieur, spécialiste des ponts, a imaginé la structure interne de la statue sur le modèle d'une pile de pont, avec quatre colonnes principales ancrées profondément dans le socle. 

Ses constructions les moins connues

L'œuvre qui va lancer la carrière de Gustave Eiffel, c'est la passerelle de Bordeaux. Un véritable défi pour l'ingénieur parce qu'il doit réaliser le pont en fer le plus long d'Europe.

Pour construire les piles du pont, il utilise la technique du fonçage par caisson à air comprimé, dont il deviendra un grand expert. Il s'agit d'immerger des caissons de métal dans l'eau, puis d'y insuffler de l'air comprimé pour chasser l'eau. Les ouvriers descendent ensuite par un sas et peuvent alors travailler au sec, comme dans un sous-marin.

Plus tard, en 1878, Gustave Eiffel est devenu le spécialiste des ponts en fer. Il a gagné un concours international pour un pont ferroviaire sur le Douro à Porto, au Portugal, grâce à une solution révolutionnaire, une arche pour franchir une gorge encaissée. On lui propose alors un nouveau défi, un viaduc pour traverser l'infranchissable : les gorges de la Truyère. C'est ainsi que naît, le viaduc de Garabit : 565 mètres de longueur, il passe à 122 mètres au-dessus de la rivière de la Truyère, et il aura la plus grande arche du monde, 165 mètres de portée d’une rive à l’autre de la gorge.

Trois ans plus tard, Gustave Eiffel participe à la construction d'un bâtiment d'un autre genre : l'Observatoire de Nice. Il est à l'origine de la coupole de l'observatoire. Cette dernière doit pouvoir tourner selon le secteur du ciel que les astronomes ont décidé d'observer. Eiffel fait donc reposer la coupole sur un anneau rempli d'eau, en profitant ainsi de la poussée d'Archimède pour faciliter la manipulation. Un homme seul avec une manivelle peut faire effectuer à la coupole de 100 tonnes un tour complet en quatre minutes. 

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