Virginie Efira est à l'affiche d'Adieu les cons, de et avec Albert Dupontel, en salles le 21 octobre prochain. Au lendemain de l'annonce des nouvelles mesures contre le coronavirus, dont le couvre-feu à 21h dans 8 métropoles, l'actrice ne cache pas son inquiétude. "Ça ne nous arrange pas totalement. C'est un petit euphémisme (...) ça me semble compliqué, à partir du moment où il faut être chez soi à 21h, il n'y aura pas de séance le soir. Il faut démarrer la journée à 4 heures du matin, prendre le petit-déjeuner à 6h...", démarre Virginie Efira.
Adieu les cons d'Albert Dupontel est aussi le portrait d'un monde bizarre dans lequel ses personnages ont bien du mal à trouver leur place. Et notamment le duo que forment Albert Dupontel et Virginie Efira. L'actrice incarne Suze, une coiffeuse qui apprend souffrir d'une maladie incurable. Elle est condamnée à mourir et décidée à vivre jusqu'au bout, jusqu'à retrouver cet enfant qu'elle a dû abandonner quand elle avait 15 ans. Albert Dupontel, lui, s'est réservé le personnage de JB, cador de l'informatique qui souffre d'un vrai handicap : son âge. Dépassé par les événements et la société, JB veut mourir.
Entre celui qui ne veut plus vivre et celle qui refuse l'inéluctable va se nouer une relation étrange, tendre et rugueuse. Leur route va croiser celle d'autres éclopés de l'existence, notamment un irrésistible archiviste aveugle joué par Nicolas Marié.
Adieu les cons c'est la version signée Dupontel de la phrase très proustienne À la recherche du temps perdu, une ode à l'urgence de ne plus perdre une seconde, un appel à quitter les chemins trop balisés, une déclaration d'amour aux fous, aux rêveurs, aux utopistes. Tout le cinéma de Dupontel, de Bernie à 9 mois ferme avec aussi beaucoup plus d'émotion sans doute qu'avant. On se marre mais on pleure aussi devant Adieu les cons. "Ils sont rares les cinéastes français à faire des films narratifs. Albert Dupontel est un réalisateur dont on reconnaît la patte. Je me suis dit que je tournerai avec lui sans lire le scénario", explique encore l'actrice. "C'est quand même un cinéma qui passe beaucoup par l'image", poursuit-elle.