Festival de Cannes : Roschdy Zem est venu présenter "13 jours, 13 nuits" et "Moi qui t’aimais"

Dernier jour de compétition au Festival de Cannes. Cette 78e édition s’achève en beauté avec deux films français présentés hors compétition aujourd'hui.

Le premier : 13 jours, 13 nuits de Martin Bourboulon, est un thriller inspiré d’une histoire vraie. Le réalisateur des Trois Mousquetaires revient avec un récit haletant sur des évènements survenus en août 2021, au moment où les talibans reprennent le pouvoir en Afghanistan et que l’ambassade de France à Kaboul devient un camp retranché. C’est là que Mohamed Bida, commandant de police, va tenter de gérer le chaos et éviter le pire.

Il est incarné par Roschdy Zem, qui a pu rencontrer son modèle pour préparer le rôle. "Il a un sens de l’honneur, et surtout, c’est un patriote", explique-t-il. "Quand on discute avec lui, il a le sentiment qu'il a fait simplement son devoir. Ce n'est pas un crâneur, quoi, alors qu’il y a de quoi crâner quand même", s'amuse-t-il encore. "En parlant avec des anciens se sa brigade, tous m'ont assuré que c'était un homme droit". Le film sortira en salles le 27 juin.

Autre film français du jour présenté : Moi qui t’aimais de Diane Kurys, avec, à nouveau, Roschdy Zem. La réalisatrice de Diabolo Menthe s’attaque à un couple mythique : Montand et Signoret. Zem incarne Yves Montand et Marina Foïs se glisse dans la peau de Simone Signoret. Pas d’imitation ici, mais une véritable incarnation, servie par des dialogues ciselés et une plongée dans le cinéma français des années 70-80.


"C’était mon idole quand j’avais 16 ans, je la connaissais bien, j’avais vu ses films, évidemment pas tous, mais plein, et j’avais lu La nostalgie n’est plus ce qu’elle était", rapporte Marina Foïs, pour qui Signoret était "un modèle". "Je me souviens que, quand elle est morte, le 30 septembre 85, j’avais cours de physique. J’étais allée acheter Libé, elle faisait la couv', j’imagine. Et donc, j’ai lu Libé pendant le cours de physique. Et le prof m’a dit : "On ne lit pas le journal pendant le cours." J’ai dit : "En fait, le jour où Simone Signoret meurt, on lit le journal.", relate encore l'actrice. Le film sortira le 1er octobre en salles.

Clap de fin pour le festival

Côté compétition, le rideau tombe ce soir. Deux films retiennent l’attention : The Mastermind de l’Américaine Kelly Reichardt, et Jeune Mère, des frères Dardenne, qui a bouleversé la Croisette avec l’histoire de cinq adolescentes apprenant leur future maternité. Il sort également ce soir à 20h partout en France.

Ce samedi, ce sera l’heure du verdict. Le jury présidé par Juliette Binoche s’isolera dans un lieu tenu secret. À la mi-journée, les prix seront décidés dans le plus grand silence ; personne ne sera informé avant la cérémonie de clôture, prévue à partir de 18h40 et présentée par Laurent Lafitte.

À noter : un premier prix a déjà été attribué, celui de la très attendue Palme Dog, récompensant la meilleure performance canine du festival. Cette année, le lauréat s’appelle Panda, un chien de berger qui joue dans le film islandais L’Amour qu’il nous reste. On lui adresse un grand ouaf... et une petite caresse bien méritée.