C'était il y a deux semaines. Des sabotages électriques ont perturbé la cérémonie de clôture du festival de Cannes et privé de courant près de 200.000 habitants du Sud-Est pendant quelques heures. Des actes en partie revendiqués par un collectif anarchiste. Charles Ange Ginésy, président du conseil des Alpes-Maritimes, dénonçait "de l'inconscience" sur RTL.
Ce week-end-là, il y a eu trois incidents sur des équipements électriques. Deux d'abord le 24 mai, avec plusieurs départs de feu volontaires dans l'enceinte d'une usine d'EDF à Tanneron dans le Var et la dégradation volontaire d'un pylône haute tension à Villeneuve-Loubet dont plusieurs pieds ont été sciés. Le 25 mai, un transformateur a subi un incendie en pleine ville à Nice.
Par souci de cohérence ces trois affaires ont été réunies dès la semaine dernière sous l'égide d'un même parquet, celui de Marseille. Mais d'après les informations de RTL, l'incendie du poste électrique de Nice semble déjà pouvoir être mis à part. Les premiers éléments d'enquête vont dans le sens d'un accident de type court-circuit dont l'origine ne sera peut-être jamais connue.
Les deux attaques, du pylône et de l'usine EDF ont été revendiquées sur un site libertaire, au nom de deux collectifs anarchistes anonymes. Le long texte dénonçait alors la cérémonie de clôture de Cannes comme "la vitrine d'une France soit disant progressiste mais qui reste le deuxième pays exportateur d'armes dans le monde". Une revendication considérée comme crédible par les enquêteurs.
La section de recherche de Marseille désormais cosaisie avec la SDAT, la sous direction antiterroriste de la police judiciaire, mettent en commun leur savoir-faire pour tenter de remonter la piste des saboteurs.
L'enquête s'annonce difficile car comme le rappelle un enquêteur, les groupuscules d'ultra-gauche sont généralement très bien formés aux actions clandestines et rompus aux techniques de dissimulation et d'effacement des traces. Ils partagent des tutos, participent à des sessions d'entraînement.
Les moyens déployés sont donc massifs afin de découvrir malgré tout des indices, traquer la moindre erreur des saboteurs. Les bandes des caméras de vidéosurveillance ont été saisies dans un rayon très large autour des sites touchés. Leurs images sont analysées et recoupées.
Même chose avec les enregistrement des Lapi, les lecteurs automatiques de plaques d'immatriculation présents sur certaines routes, et bien sûr avec la téléphonie. Toutes les lignes actives sur les lieux de sabotage sont répertoriées, analysées, les propriétaires interrogés. Policiers et gendarmes comptent enfin sur d'éventuels indice matériels comme de l'ADN, mais là encore avec un espoir mesuré étant donné le professionnalisme des saboteurs.
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