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ÉDITO - Cinéma : l'industrie épinglée pour sa forte empreinte carbone

Le cinéma français va être obligé de réduire son empreinte carbone. Le secteur est l'un des plus polluants de la planète.

Une salle de cinéma (image d'illustration)
Une salle de cinéma (image d'illustration)
Crédit : LOIC VENANCE / AFP
LENGLET-CO - Cinéma : l'industrie épinglée pour sa forte empreinte carbone
00:03:15
LENGLET-CO - Cinéma : l'industrie épinglée pour sa forte empreinte carbone
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François Lenglet - édité par Baptiste Marin

Les chiffres sont édifiants. Une étude, faite par des chercheurs de l’université de Californie, estimait que Hollywood et ses studios polluaient davantage que toute autre industrie, à l’exception de l’extraction du pétrole. En France, le collectif Ecoprod évalue les dégâts du secteur à 1,7 million de tonnes de carbone par an. C’est comme si on transportait par avion un million de passagers sur Paris-New York aller-retour. 

Le déplacement des acteurs, les lumières de tournages et les groupes électrogènes, la construction de décors souvent à usage unique, quand ce n’est pas la déprédation environnementale, sont des explications de cette pollution. Pour faire le film Titanic, James Cameron a, par exemple, construit un aquarium de 65 millions de litres d’eau. Il a ensuite été détruit. 

Mourir peut attendre, le dernier James Bond, a nécessité la construction de bâtiments dans une zone boisée ultra-protégée en Norvège, et de les faire exploser. Un James Bond, c’est aussi la destruction de 35 millions de dollars de voitures neuves. The Expandables 2 a réalisé un tournage dans une grotte en Bulgarie, provoquant la mort de milliers de chauves-souris, au grand dam des défenseurs de la faune locale.

Un bilan carbone prévisionnel

Des lumières LED sur les tournages, des sites en nombre limité, des décors réutilisables ou recyclés sont des solutions à cette forte empreinte carbone. Le réalisateur Spike Lee utilise désormais des objets de seconde main pour la décoration. La production du remake de Mamma Mia a recyclé et composté tous ses déchets, et utilisé, pour le chauffage, du biodiesel, fabriqué à partir d’huile de cuisson déjà utilisée. Tout cela manque évidemment un peu de poésie, mais c’est très efficace. 

Pour qu’un film bénéficie des subventions publiques, et elles sont très importantes pour l’industrie française, la production devra fournir un bilan carbone prévisionnel, et cela, à partir du 31 mars 2023. Les séries sont aussi concernées. Cette règle s’appliquera aussi à terme à la production de jeu vidéo et aux films d’animation, qui consomment beaucoup d’énergie, à cause des ordinateurs. 

Regarder un film est aussi polluant

Lorsque les spectateurs vont au cinéma en voiture, ils émettent du carbone, autant que toutes les productions réunies. Et le streaming lui-même, le fait de regarder un film chez soi grâce à internet, mobilise également de l’énergie électrique qui n'est pas toujours décarbonée. On estime ainsi qu’une heure de Netflix ou d'une autre plateforme vidéo, c’est l’équivalent de 40 minutes de climatisation. La prochaine fois que vous allez au cinéma, allez-y en vélo, et plantez un arbre après, pour compenser les émissions délétères de ce plaisir coupable.

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