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Le directeur général du festival de Cannes, Thierry Frémaux, le 27 octobre 2020
Crédit : VALERY HACHE / AFP
Face à la crise sanitaire qui sévit depuis le mois de mars, les salles de cinéma sont lourdement impactées et restent actuellement fermées au public. Thierry Frémaux, le directeur artistique de l'Institut Lumière et directeur général du festival de Cannes évoque une situation inédite et souligne que "depuis 125 ans, même les deux Guerres mondiales n'avaient pas fait fermer les salles obscures".
"On est assez triste de voir que le cinéma et le théâtre ne sont pas considérés comme essentiels à nos vies", déplore-t-il. Dans ce contexte, le directeur général du festival de Cannes affirme que "l'industrie du cinéma a réagi par la sidération" face à la fermeture des salles et l'arrêt des tournages. "L'inquiétude c'est que face aux quatre semaines de fermeture des salles, c'est 60 films qui ne sortent pas et qui sont repoussés donc il va y avoir de gros embouteillages", souligne Thierry Frémaux.
"Le monde du cinéma est surpris par l'interdiction qui est faite aux spectateurs de se rendre dans les salles car il y a par exemple beaucoup de multiplexes dans des centres commerciaux et beaucoup de commerces sont ouverts sauf celui qui met sans doute les gens le plus en sécurité", s'interroge-t-il.
Thierry Frémaux estime que, malgré le contexte sanitaire, il est possible de rouvrir les salles de cinéma : "Les espaces sont grands, la distanciation sociale existe et l'air est renouvelé régulièrement" dans les salles de théâtre et de cinéma où "on est totalement en sécurité".
Ce lundi 28 décembre marque également le 125e anniversaire de la première séance de cinéma payante en France et Thierry Frémaux raconte les contours de ce qui est une révolution à l'époque : "Elle s'est déroulée à Paris alors qu'elle était organisée par des Lyonnais, la famille Lumière, et le père, Antoine, a décidé de louer une salle sur le boulevard des Capucines qui appartenait au Grand Café, qui est aujourd'hui l'hôtel Le Scribe et il décide alors d'y faire des séances du cinématographe".
"La première sera un succès mitigé mais celles des jours suivants vont être des succès gigantesques" souligne-t-il alors que "le cinéma tel qu'on le connaît commence à ce moment même". "La séance coûtait un franc alors que le journal coûtait dix centimes donc c'était assez cher", explique Thierry Frémaux tandis que la séance a duré une vingtaine de minutes.
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