C'est ce mercredi 19 mars que sort en salles le très attendu remake de Blanche-Neige, une nouvelle adaptation signée Disney. Mais avant même son arrivée dans les salles obscures, le film est déjà au centre d'une vaste polémique, forçant Disney à revoir à la baisse sa stratégie promotionnelle. Pas d'avant-première avec la presse, aucune interview des acteurs : un silence médiatique qui en dit long sur la crispation autour du film.
Avec un budget colossal de 269 millions de dollars, Disney espérait faire de Blanche-Neige un blockbuster incontournable. Pourtant, le choix de Rachel Zegler pour incarner la célèbre princesse a dès le départ suscité la controverse. L'actrice, métisse d'origine colombienne et polonaise, s'éloigne de l'image classique de la Blanche-Neige des Frères Grimm : teint très pâle, cheveux noirs mi-longs.
Pour une partie du public, notamment aux États-Unis, ce choix relève d'une volonté de Disney d’imposer une représentation plus diversifiée au détriment de la fidélité à l’œuvre originale. Loin de s'apaiser, la controverse s'est intensifiée au fil des mois, jusqu'à devenir une vague de haine en ligne contre l'actrice de 23 ans. Disney, déjà accusé d'excès de wokisme par une partie de son public, voit une nouvelle fois une de ses productions déchaîner les passions.
Autre décision clivante : Disney a tout simplement supprimé les sept nains du film ! Exit Blanche-Neige et les sept nains, place à Blanche-Neige tout court. Les célèbres compagnons de l'héroïne ont été remplacés par des "créatures magiques" générées par ordinateur. Une décision justifiée par Disney pour éviter les stéréotypes sur les personnes de petite taille, mais qui n’a pas manqué d’ulcérer les fans de la première heure. Les puristes dénoncent une trahison de l’œuvre originale et un excès de politiquement correct. Une querelle de plus dans un remake qui semblait pourtant taillé pour faire l'unanimité.
Comme si cela ne suffisait pas, une nouvelle polémique s’est ajoutée ces dernières semaines, liée aux engagements politiques des deux actrices principales. Depuis l'attaque du 7 octobre, Rachel Zegler s'est publiquement engagée en faveur de la Palestine, tandis que Gal Gadot, qui incarne la méchante reine, soutient de son côté Israël, son pays natal. Bien qu’aucun élément ne suggère un conflit entre les deux femmes, les réseaux sociaux se sont emparés du sujet, dressant un clivage entre la "team Rachel" et la "team Gal". Des montages vidéos circulent, attisant davantage les tensions.
Ce n’est pas la première fois qu’une adaptation Disney suscite un tel tollé avant sa sortie. En 2023, La Petite Sirène avait fait l'objet d'un mouvement de boycott en raison du choix d'une actrice noire pour incarner Ariel. Au final, le film avait pourtant triomphé au box-office mondial. Alors que Disney freine la promotion officielle de Blanche-Neige, la surexposition médiatique et la curiosité générée par les polémiques pourraient paradoxalement assurer son succès. Verdict dans les prochains jours.
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