Il prendra le fauteuil de François Weyergans, décédé en mai 2019, à l'Académie française. Pascal Ory a été élu jeudi 4 mars par l'institution de normalisation de la langue. Sur les 23 votants, il a réuni dès le premier tour une majorité de 13 voix.
Chez les autres candidats, l'écrivain Alain Duault en a obtenu quatre, le critique Jean-Claude Perrier deux, et l'écrivain et universitaire Julien Kilanga une. Il y a eu par ailleurs deux bulletins marqués d'une croix et un blanc. Cette élection réduit à cinq le nombre de sièges vacants, sur un total de 40.
Pascal Ory, 72 ans, est un historien. Un historien breton plus précisément, rappelle Ouest France. Professeur émérite à l'université de Paris Panthéon-Sorbonne, il avait obtenu le Grand Prix de l'Académie française en 2018 pour l'ensemble de son œuvre.
Après s'être intéressé à la Seconde Guerre mondiale au début de sa carrière, il s'est tourné vers l'histoire culturelle et l'histoire de l'identité nationale. Son dernier livre, sorti en novembre chez Gallimard, reprend la célèbre question du philosophe Ernest Renan en 1882, Qu'est-ce qu'une Nation ?. En tout, il a rédigé pas moins d'une trentaine d'ouvrages, indique Le Figaro.
Pascal Ory s'est aussi engagé en politique. Il a notamment été membre du cabinet d’Émile Biasini, secrétaire d’État aux Grands Travaux de 1988 à 1993, et adjoint au maire PS de Chartres de 1995 à 2001. Il s'est même porté candidat à l'élection municipale en 2001.
Il occupera le fauteuil n°32 de l'Académie, un fauteuil parfois considéré comme "maudit". Si François Weyergans est décédé dix ans après son accession à ce fauteuil, ses deux prédécesseurs, Alain Robbe-Grillet et Robert Aron, sont morts avant d'avoir pu l'occuper.
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