2 min de lecture
Un visiteur au Festival de la BD d'Angoulême en mars 2022
Crédit : YOHAN BONNET / AFP
Cette fois, ça semble être la fin. Ce jeudi 27 novembre, RTL a appris que le Festival international de la bande dessinée (FIBD) n'aura pas lieu, confirmant une information du Monde. La 53e édition du célèbre festival devait se dérouler du 29 janvier au 1er février 2026.
Dans un e-mail envoyé à certains partenaires, 9e Art +, la société privée qui organise l'évènement depuis 2007, a annoncé "la mise à l'arrêt de la production de l'édition 2026". "Nous reviendrons vers vous très prochainement pour vous apporter plus de précisions", précise la directrice commerciale et responsable du protocole.
C'est la première fois que 9e Art + évoque un renoncement. L'information doit tout de même être prise avec des pincettes puisque le terme d'"annulation" n'est pas employé. Par ailleurs, le site officiel ne porte pas les stigmates de cette suspension.
Ce message renforce la forte incertitude qui entoure la prochaine édition de ce grand rendez-vous international de la BD, plongé dans la plus grave crise de son histoire, cerné par les appels au boycott et les marques de défiance.
Depuis plusieurs semaines, le monde de la BD retient son souffle. Le 20 novembre, les financeurs publics ont appelé les organisateurs à annuler l'édition 2026. En cause : le boycott des auteurs a conduit de grands éditeurs à renoncer à leur participation.
"Sans les auteurs et sans festivaliers, pas de festival et sans festival, pas de subvention publique", a déclaré le maire d'Angoulême, Xavier Bonnefont.
L'appel au boycott des auteurs lancé le 10 novembre dans une tribune publiée dans l’Humanité témoigne d'un vrai ras-le-bol face à la gestion de 9e Art +, au modèle financier opaque. Les auteurs dénoncent également un rendez-vous devenu trop mercantile et qui n'a plus rien de populaire. Les prix de billets ont bondi de 25% en 2024.
Interrogée par RTL le 15 novembre, Florence Cestac, auteure de BD et Grand Prix du festival en 2000, estimait que cet évènement qui était "plutôt culturel" au départ est devenu "la foire aux dédicaces". Selon elle, les auteurs sont devenus "les dindons de la farce" et n'ont par conséquent plus envie d'y retourner.
Le licenciement d'une salariée de 9e Art + qui avait porté plainte pour viol en 2024 a aussi mis le feu à cette crise qui couve depuis des années.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte