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"Paffman", dans un reportage lui étant consacré lors de l’émission « Sept à huit », sur TF1, le 2 novembre 2025.
Crédit : Capture d'écran de TF1
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"Il ne faut pas laisser les femmes réfléchir", "le non est-il un non ?", ou encore "comment délivrer une gow [fille] de sa virginité", voici les titres des vidéos de "Paffman", un influenceur âgé de 22 ans suivi par plus de 65.000 personnes sur TikTok. Dans une vidéo publiée fin août, il affirmait avoir outrepassé les nombreux refus exprimés par sa copine d’avoir une relation sexuelle avec lui.
Il exprime : “Ma meuf actuelle, le jour de sa première fois, je l’avais soulevée. Avant ça, elle m’avait dit 20 fois ‘viens on baise pas’, ‘viens on fait pas ça’, ‘ah j’ai mal’, et je l’avais quand même soulevée, de manière hardcore, pendant trois jours”.
Invité sur TF1 pour l'émission Sept à huit, l’influenceur se défendait dans ses vidéos, assurant que ni lui, ni ses abonnés “ne sont des violeurs” et que ses conseils visaient simplement à “aider les mecs à séduire”. Il définit le consentement de manière caricaturale : "Un violeur drogue les femmes, il fait des trucs de fou, il ne demande même pas à la base, généralement ce n'est pas quelqu'un qui demande poliment si vous voulez coucher ensemble. Il a une démarche de violeur dès le départ".
Face à la diffusion massive de ses contenus, des centaines d’internautes ont saisi la plateforme Pharos. Selon l’AFP, le parquet de Lille a confirmé l’ouverture d’une enquête pour apologie de crime ou de délit, puni de cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende, après un signalement adressé dès le 25 août dernier.
Ce signalement provenait du doyen de la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Lille, où le jeune homme est inscrit. Le doyen a agi au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, qui impose à tout responsable public de saisir la justice s’il a connaissance d’un crime ou d’un délit.
L’affaire a pris une ampleur nationale. Ce mardi 4 novembre, la ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, a immédiatement réagi sur X. “Il faut mettre un terme à la culture du viol. La loi a changé, la culture doit changer”, a-t-elle déclaré, annonçant avoir elle-même procédé à un signalement auprès du procureur de la République “suite aux propos répétés de Paffman”.
La ministre a dénoncé “la banalisation du viol” véhiculée par ce type de contenu, alors que l’influenceur revendiquait ses actes sur les réseaux sociaux.
Le compte de “Paffman” a été supprimé par TikTok dans la nuit du mardi au mercredi 5 novembre. Le réseau social n’a pas communiqué publiquement sur cette suspension, mais l’application affichait son profil comme “banni” dès le matin.
Cette décision intervient après plusieurs semaines de pression de la part des associations féministes et d’internautes. Pour de nombreux observateurs, le cas “Paffman” illustre la montée en puissance d’un discours masculiniste sur les réseaux sociaux.
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