Tours : le trafic aérien bientôt contrôlé à distance...depuis Toulouse

Une première en France. Dès 2024, les avions partant ou arrivant de l'aéroport de Tours ne seront plus surveillés depuis la tour de contrôle tourangelle. Une information confirmée directement, lundi 12 décembre, par la direction générale de l'aviation civile (DGAC), à nos confrères de France Bleu Touraine. Le trafic aérien sera entièrement piloté depuis Toulouse, au sein d'une véritable tour de contrôle virtuelle.

Pour "transporter" cette tour de contrôle, un mât d'une vingtaine de mètres de haut va être construit dans l'actuel aéroport régional. En haut de cette tour seront fixées 18 caméras, et ce, pour disposer d'un flux vidéo en direct à 360°. Selon nos confrères, l'installation sera redondante : deux opérateurs internets seront mobilisés sur cette infrastructure, deux câbles de fibres optiques distincts seront, par ailleurs, installés. Objectif ? Éviter toute coupure de connexion au réseau.

Dès 2024, donc, l'aéroport de Tours sera contrôlé depuis Toulouse. Cela pourrait être le premier d'une longue liste. En effet, la DGAC s'est lancée dans le projet "Remote tower" avec l'ambition de contrôler depuis la ville rose jusqu'à cinq aéroports d'envergure régionale. Comme le confirmait, dès 2021, la DGAC : "À l’horizon 2025, ce centre de contrôle à distance a vocation à fournir le service de contrôle de quatre ou cinq aéroports régionaux".

L'aéroport de Tours sauvé grâce à la technologie

Si c'est une première en France, le système a déjà été éprouvé dans plusieurs pays du continent européen : comme le Royaume-Uni, la Belgique ou la Norvège, par exemple. Le principe est simple. Dans une salle aveugle, un contrôleur aérien fait face à une dizaine d'écrans haute définition lui permettant d'avoir une vision identique à celle que pourrait avoir l'un de ses collègues présents physiquement dans la tour contrôlée à distance.

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Cette première est d'autant plus importante que l'aéroport de Tours était menacé de disparition. En effet, depuis le départ de l'école de chasse de l'armée de l'Air, l'avenir de la structure était en suspens. Depuis, la surveillance du trafic aérien était assurée par des agents de la DGAC.