Sur un chapeau ou enroulé autour d'une enceinte, l'écran du futur s'affiche au MWC
Les fabricants chinois ne sont pas passés inaperçus au salon mondial du mobile de Barcelone où ils ont déroulé des écrans flexibles sur presque tous les supports.

Souple, pliable ou enroulable, l'écran flexible est le nouvel eldorado de la téléphonie mobile. Ce serpent de mer de l'industrie est devenu réalité la semaine dernière sous l'impulsion de Samsung et Huawei. Les deux rivaux ont présenté à quelques jours d'intervalle les premiers smartphones dotés de la technologie. Capables de se transformer en tablette en dépliant une charnière ultra sophistiquée, le Galaxy Fold et le Mate X promettent une expérience visuelle inédite. Ils seront vendus au prix fort, à partir de 2.000 euros, dans le courant de l'année.
En attendant leur arrivée sur le marché, la concurrence voit déjà plus loin. Notamment les marques chinoises qui se sont emparé de la technologie pour proposer des usages pour le moins étonnants. La start-up Royole Corporation a présenté au salon mondial du mobile de Barcelone tout un lot d'accessoires à écrans flexibles plus ou moins utiles.
Ici un écran enroulé autour d'une enceinte, là une large dalle scotchée à un t-shirt, plus loin un étonnant haut-de-forme capable de diffuser des matches de foot pendant des heures. Tous sont tactiles et peuvent être utilisés comme l'écran d'un smartphone ou d'une tablette. Mais leur interface est pour le moins rudimentaire.
Royole Corporation n'est pas un nouveau venu dans la course aux écrans flexibles. L'entreprise chinoise est connue pour avoir été la première à commercialiser un smartphone pliable en fin d'année dernière. Vendu 1.400 dollars, le Flexpai est loin d'être abouti. Protégé par une couche de plastique, son écran affiche des plis disgracieux tout le long de son imposante charnière et son système d'exploitation Android souffre de nombreuses imprécisions.
Mais l'essentiel est ailleurs pour l'entreprise, qui aura pu faire étalage du champ des possibles de ses écrans flexibles devant les professionnels du secteur, et peut-être gagner quelques nouveaux partenaires à l'issue du congrès.
Sur le stand de son compatriote Nubia, l'écran flexible s'enroule autour du poignet. Mais il ne s'agit pas vraiment d'une montre connectée comme l'Apple Watch. Le Nubia Alpha est un appareil hybride, plutôt gadget, entre la smartwatch et le smartphone. Il repose sur une dalle Oled de 4 pouces intégrée dans un bracelet à enfiler au poignet, dont la partie centrale est fixée sur une base rigide.
L'engin propose les fonctionnalités principales d'un smartphone. Il peut passer des appels, envoyer des messages et naviguer sur Internet. Mais l'expérience est plus proche de celle du WAP des années 2000 que des smartphones actuels. Il peut aussi prendre des photos et réaliser des vidéos. Mais l'intérêt de visionner des images sur un écran de cette taille autour du poignet n'est pas évident. Et la surface de l'écran en fait une montre imposante au design peu harmonieux, très loin des standards proposés par les montres connectées actuelles.
Une version Bluetooth et WiFi du Nubia Alpha sera commercialisée en Europe en septembre prochain au prix de 449 euros avec 1 Go de RAM, 8 Go de stockage et une autonomie annoncée de deux jours.
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