Elon Musk veut s’affranchir d’une nouvelle frontière. Après les voitures, les fusées, le train à
très grande vitesse et l’énergie solaire, le patron de Tesla et SpaceX se lance
à la conquête du cerveau humain. L’insatiable entrepreneur sud-africain souhaite
augmenter les capacités cognitives de l’homme grâce à de minuscules électrodes connectés
aux neurones permettant de démultiplier leur puissance de calcul, a-t-on appris lundi 27 mars dans
les colonnes du Wall
Street Journal. Le milliardaire va créer pour cela une entreprise intitulée
Neuralink dont la mission va être de concevoir des interfaces homme-machine.
Elon Musk a confirmé l’information sur Twitter mardi en expliquant qu’un long
article sur la question allait être mis en ligne dans les prochains jours sur
le site vulgarisateur WaitbutWhy.
L’interface neuronale est la dernière révolution du milliardaire. Il en a évoqué l’idée pour la première fois en 2016. "Nous sommes déjà des cyborgs", estimait-il alors. Selon lui, les mails, les réseaux sociaux et les smartphones sont des extensions de l’homme. Mais ces pouvoirs sont limités par la lenteur des interfaces digitales et vocales actuelles. Elon Musk estime que d’ici quatre ou cinq ans, il sera capable de relier directement les nerfs aux capacités d’un ordinateur et d’amplifier le pouvoir du cerveau.
Seules les grandes lignes du projet sont pour l’instant
connues. D’après les informations du Wall Street Journal, la première mission
de l’entreprise sera de guérir des maladies comme l’épilepsie, la maladie de
Parkinson ou la dépression en utilisant des implants. Puis elle s’attellera à la
mise au point de technologies capables d’améliorer des êtres humains en bonne
santé. Enregistrée comme société de recherche médicale en Californie cet été,
Neuralink a déjà recruté plusieurs experts de l’implantation d’électrodes
ultrafines.
La communication directe entre l'homme et la machine est un vieux dessein scientifique. Les implants cérébraux ont réalisé de grands progrès dans le domaine de la santé, permettant à des rats paralysés de marcher à nouveau ou à une personne tétraplégique de contrôler un bras robotisé. Des chercheurs suisses ont récemment réussi à échanger pour la première fois avec des patients totalement paralysés. Mais la technique qu'ils ont utilisée est différente de celle envisagée par Elon Musk car elle ne touche pas au cerveau.
Même s’il est engagé dans son développement dans le cadre de ses activités liées à la voiture autonome, Elon Musk considère l'intelligence artificielle comme une menace pour l'humanité. Selon lui, l’homme devra forcément fusionner avec la machine s’il souhaite rester compétitif. En créant Neuralink, il se pose comme un rempart entre l’humanité et une intelligence artificielle qui risquerait de la dominer. L’an passé, il avait déjà participé à la création de l’Open AI, une organisation rassemblant plusieurs grands noms de la Silicon Valley travaillant à développer une intelligence œuvrant pour le bien de l’humanité.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.