Mise à jour : alors que son alunissage était initialement prévu lundi, la sonde Luna-25 lancée par la Russie s'est écrasée sur la Lune à la suite d'un incident.
Cinquante ans après sa dernière mission lunaire, en 1976, la Russie veut à nouveau décrocher la Lune. Cinq jours après son décollage du cosmodrome de Vostotchny à bord d'une fusée Soyouz le 11 août, la mission Luna-25 s'est placée avec succès en orbite lunaire ce mercredi. La Russie vise désormais un alunissage historique de cette sonde de 800 kilos sur le pôle Sud de la Lune ce lundi 21 août, une première mondiale. Seuls trois pays ont réussi à se poser sur la Lune jusqu'ici, toujours dans la zone équatoriale.
La Russie nourrit de grandes ambitions dans cette mission, la première du nouveau programme lunaire russe. Luna-25 est censée redorer le blason d'un secteur spatial à la peine depuis l'effondrement de l'Union soviétique, en panne de financements et marqué par les scandales de corruption et les tensions géopolitiques.
La Russie entend montrer au monde qu'elle fait toujours parties des grandes nations du secteur, capable de projets d'envergure. "La Russie veut réapprendre à se poser sur la Lune. L'objectif est de se réapproprier les technologies et de redévelopper ces compétences. Cette mission est stratégiquement importante car la Russie est à la traîne de la Chine et des États-Unis", soulignait récemment Nicolas Pillet, expert du programme spatiale russe, au micro de RTL.
Postée en observation à une centaine de kilomètres de la surface lunaire, la sonde Luna-25 visera lundi le pôle Sud de la Lune, à l'issue d'une manœuvre très complexe de désorbitation et d'alunissage. Pionnière de la conquête spatiale, la Russie est-elle encore capable de se poser sur la Lune ?
"Rien n'est moins sûr, estime Nicolas Pillet. Le patron de l'agence spatiale russe a prévenu Vladimir Poutine que ce genre de mission avait entre 50% et 75% de chances de réussite. La Russie a aussi fêté récemment le départ en retraite du dernier ingénieur à avoir travaillé sur les sondes lunaires soviétiques des années 1960. Cela veut dire qu'aujourd'hui, le programme spatial russe est constitué exclusivement de gens qui n'ont jamais fait de sondes lunaires de leur vie", ajoute le spécialiste.
La Russie n'a pas choisi le pôle Sud lunaire par hasard. Cette zone intéresse beaucoup les chercheurs car des cratères polaires pourraient abriter des réserves d'eau qui pourraient servir à de futures explorations.
"Des sondes en orbite ont détecté la présence d'eau sous la forme de glace, que l'on a jamais pu quantifier ni étudier de manière précise. Ce sont de petites quantités. On pense à des concentrations qui seraient 1.000 fois inférieurs à ce que l'on trouve dans le Sahara. Ce serait l'occasion de l'étudier pour la toute première fois in situ", résume Nicolas Pillet.
La sonde devra rester sur la Lune pendant un an afin de prélever à l'aide de ses bras robotiques des échantillons et analyser le sol. En attendant de connaître l'issue de l'alunissage, l'agence russe a publié de premières images collectées par la mission à plus de 300.000 kilomètres de la Terre.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte