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Le robot conversationnel Grok a été lancé sur X par Elon Musk fin 2023 pour proposer une version moins "woke" que ChatGPT
Crédit : AFP
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Le parquet de Paris a annoncé mercredi 19 novembre avoir élargi l’enquête en cours sur le fonctionnement de la plateforme X aux propos négationnistes générés par l’intelligence artificielle Grok, développée par l’entreprise d’Elon Musk. Dans une publication signalée par plusieurs associations, Grok affirmait notamment que les chambres à gaz du camp d’extermination d’Auschwitz auraient été destinées à la désinfection au Zyklon B, plutôt qu’aux exécutions de masse.
Ces propos, historiquement faux et pénalement réprimés, sont désormais intégrés à la procédure menée par la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet. Les magistrats analyseront dans ce cadre le fonctionnement de l’IA et la manière dont elle a pu produire un contenu de nature négationniste.
L’enquête avait été initiée début juillet, après des signalements évoquant une possible utilisation de l’algorithme de X à des fins d’ingérence étrangère. Elle visait initialement des faits d’"altération du fonctionnement" d’un système informatique et d’"extraction frauduleuse de données", le tout "en bande organisée". Elle peut également viser des personnes physiques responsables de la plateforme.
Avec cet élargissement, les enquêteurs doivent désormais déterminer si des dysfonctionnements internes, des choix techniques ou l’absence de modération ont permis la diffusion de contenus manifestement illicites par l’IA de la plateforme.
La publication incriminée a entraîné le dépôt de plaintes de la Ligue des droits de l’Homme et de SOS Racisme pour "contestation de crime contre l’humanité". Pour Nathalie Tehio, présidente de la LDH, la situation soulève une question centrale : comment cette intelligence artificielle a-t-elle été entraînée pour produire un texte relevant du négationnisme ?
Celle-ci estime que cette affaire permet également d’interroger la responsabilité d’Elon Musk, propriétaire de X, qui "a décidé de ne plus modérer". Selon elle, la diffusion d’un tel message montre de manière évidente l’absence de modération, alors même qu’il s’agit d’un contenu pénalement interdit.
L'association SOS Racisme a dénoncé de son côté l’incapacité ou le refus de la plateforme à empêcher la propagation de propos négationnistes via ses propres outils, estimant que X laisse se multiplier des contenus illicites pourtant aisément identifiables.
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