Meta a-t-il abonné des internautes aux comptes de la nouvelle présidence américaine à leur insu ? La presse américaine a rapporté ce mercredi 22 janvier que de nombreux utilisateurs de Facebook et Instagram ont découvert qu'ils suivaient désormais les comptes de Donald Trump et de son vice-président J.D. Vance, alors qu'ils n'ont pas le souvenir d'avoir réalisé ces actions. Sous les dernières publications des deux comptes sur Instagram, on trouve des dizaines de messages d'utilisateurs affirmant qu'ils n'ont pas donné leur consentement pour les suivre. Certains y voient même le signe du tournant conservateur pris par le groupe Meta depuis l'accession au pouvoir de Donald Trump et le changement de pied de son dirigeant Mark Zuckerberg.
Mis en cause, le groupe Meta a rapidement coupé court aux rumeurs. Le responsable de la communication de l'entreprise, Andy Stone, a assuré sur le réseau social Threads que "les gens n'ont pas été obligés de suivre automatiquement les comptes Facebook et Instagram officiels du président, du vice-président et de la Première dame. Ces comptes sont gérés par la Maison Blanche, donc, avec la nouvelle administration, leur contenu change".
En résumé, les personnes qui étaient abonnées aux comptes @potus (President of the United States) de Joe Biden et au compte @VP de Kamala Harris, ont simplement été abonnés automatiquement aux nouvelles pages institutionnelles de la présidence et non aux pages personnelles de Donald Trump et J.D. Vance. Cela explique pourquoi les comptes de la présidence Biden et de la présidence Trump avaient quasiment le même nombre d'abonnés après l'investiture. Les publications de la présidence sortante ont quant à elle été archivées dans les pages @potus46archive et @vp46archive.
Dans une autre communication sur X, le responsable de Meta a souligné qu'"il s'agit de la même procédure que celle que nous avions suivie lors de la dernière transition présidentielle". Selon lui, "il faudra peut-être un certain temps pour que les demandes de suivi et désabonnement soient effectives".
Ces explications sont loin d'avoir convaincu tous les internautes. Certains assurent qu'ils n'étaient pas abonnés aux comptes de la précédente administration et se retrouvent quand même à suivre Donald Trump. D'autres y voient un lien avec le fait qu'Instagram a brièvement bloqué les résultats de recherche associés aux hashtags #democrats le lendemain de l'investiture du nouveau président. La plateforme avait alors évoqué un "incident" résolu au bout de quelques heures. L'affaire ne va pas contribuer à diminuer la défiance des internautes envers les réseaux sociaux du groupe Meta. Le compte de la 47e présidence des États-Unis a d'ailleurs perdu près de 2 millions d'abonnés depuis sa mise à jour à l'effigie de Donald Trump.
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