L'Hyperloop d'Elon Musk s'installera bel et bien en Haute-Vienne. Après Chicago en juin et Tongren (Chine) le mois dernier, c'est un village limousin qui a été choisi pour accueillir le train subsonique.
Après avoir été démarchée par l'association Hyperloop Limoges, dont le président, Vincent Léonie, est également l'adjoint au maire de Limoges, la start-up Transpod a porté son dévolu sur le village de Droux et ses 400 habitants. Vincent Léonie s'est même engagé à convaincre les locaux des bienfaits d'une telle technologie dans la région, boudée par le TGV.
Créé par le géant de la science futuriste Elon Musk, l'Hyperloop est un train ultrarapide. Son principe : faire circuler, à plus de 1.000 km/h, des capsules pressurisées, ou "pod", dans un tube à basse pression pour s'affranchir des frottements aérodynamique et frôler le mur du son.
La start-up canadienne Transpod, qui travaille au développement de cette technologie en Europe, déposera vendredi 10 août "une demande de permis de construire auprès de la préfecture de la Haute-Vienne", explique à l'AFP Sébastien Gendron, cofondateur et PDG de la start-up.
Le village de Droux accueillera une piste d'essai de trois kilomètres de long, en ligne droite et montée sur pylônes. Une fois la demande de permis acceptée, les travaux débuteront cette année.
Cette piste doit permettre "de tester en conditions réelles, à échelle un demi, la technologie hyperloop développée par Transpod", précise Sébastien Gendron. La start-up canadienne enverra dans le village une vingtaine de chercheurs et techniciens dont la tâche principale consistera à analyser les données issues de tests en conditions réelles.
Le projet, de 21 millions d'euros, est entièrement financé par des investisseurs privés. La start-up dévoilera à l'automne l'identité des "partenaires industriels français et internationaux de renom". Côté français, la SNCF a déjà pris ses tickets chez le concurrent d'Elon Musk, Richard Branson et son Virgin Hyperloop One.
Plusieurs étapes doivent encore être franchies, et notamment une étude environnementale. Certains locaux restent également à convaincre : le 30 juin dernier, une réunion publique avait permis aux réticents du projets, tels que les néoruraux, d'exprimer leur mécontentement.
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