L'Observatoire de la Parentalité & de l'Éducation numérique (OPEN) a sorti une étude portée sur les "parents influenceurs", utilisateurs des réseaux sociaux, comme un passe-temps ou un métier. Parmi les résultats, l'étude révèle que "53% des parents français ont déjà partagé du contenu sur leur.s enfant.s". Pour 43 % d'entre eux, le partage du contenu s'est fait "dès la naissance de l'enfant" et pour 91% "entre ses 0 et 5 ans".
Ce phénomène est bien connu, il s'agit du "Sharenting", un mélange de "Share" et de "Parenting". Ce terme désigne les parents qui partagent des photos de leur.s enfant.s sur les réseaux sociaux. Si cela peut paraître sans danger, les parents ont souvent tendance à surexposer leur.s enfant.s, entraînant un risque non négligeable de harcèlement, cyber-harcèlement, haine en ligne.
De plus, certains parents partagent des contenus dégradants ou humiliants, par bassesse, naïveté ou course aux likes. Pour prendre conscience de l'ampleur du problème, un rapport de la Commissaire anglaise sur le partage des données, datant de novembre 2018, rappelait qu'"en moyenne, à l'âge de 13 ans, les parents ont posté 1300 photos et vidéos de leur enfant sur les réseaux sociaux".
Le constat largement partagé parmi les experts et les associations de protections des mineurs sur Internet est simple : une vaste majorité de parents n'ont pas conscience de la portée de l'exposition et de la surexposition de leur.s enfant.s sur Internet. Pourtant, "la moitié des photos qui sont échangées sur les forums pédopornographiques ont été initialement publiées par leurs parents sur les réseaux sociaux, selon des rapports du National Center for Missing and Exploited Children, d'Europol et d'Interpol", rappelait RTL.
En raisons de ces risques et du manque de sensibilisation des parents, des députés Renaissance ont déposé une proposition de loi fin janvier 2023 pour sensibiliser les parents sur le droit à l'image de leurs enfants. Le texte a une portée pédagogique. "Dans une société de plus en plus numérisée, le respect de la vie privée des enfants s’impose aujourd’hui comme une condition de leur sécurité, de leur bien-être et de leur épanouissement", écrivent les députés en préambule de l'exposé des motifs du texte.
Les députés souhaitent ainsi introduire la notion de vie privée dans la définition de l'autorité parentale mais aussi préciser que l'exercice de ce droit doit être exercé en commun par les deux parents. Ils entendent permettre au juge de prendre des mesures en cas de désaccord entre les parents, pour interdire de publier ou diffuser tout contenu sans l'autorisation de l'autre parent. "A la tentation de la viralité, il faut privilégier l’impératif de l’intimité", écrivent les députés.
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