"Un jour, un débris spatial tombera sur une centrale nucléaire ou sur des installations pétrolières". C'est en tout cas l'affirmation d'un spécialiste français de la surveillance des satellites qui est cité dans une enquête publiée par l'AFP. Ces propos interviennent après qu'un anneau métallique de 500 kilos et 2m50 de diamètre, est tombé sur un village du Kenya juste avant le Nouvel An 2025. On estime qu'il s'agît peut-être d'un morceau de lanceur de satellite indien. Celui-ci s'est fracassé à terre sans faire de victime, mais aura marqué les yeux incrédules des habitants du village de Mukuku près de Nairobi.
Un autre incident notable impliquait en mars dernier une batterie usagée qui a fracassé une maison en Floride en transperçant le toit et les deux étages du bâtiment. "J'ai failli perdre mon fils qui était à l'intérieur... Est-ce que quelqu'un peut m'aider à contacter la Nasa ?", témoignait le propriétaire de la maison. Celui-ci est maintenant en négociations pour se faire indemniser par l'agence spatiale américaine.
Il y a dix ans, on s'inquiétait déjà pour une vingtaine d'objets en orbite qui risquaient chaque année de rentrer dans l'atmosphère en provoquant des dégâts. Désormais, c'est plus d'une centaine et ce chiffre est appelé à se multiplier de façon exponentielle.
Il y a en, 2025, plus de 10.000 satellites en orbite autour de la Terre, on compte aussi 8.000 tonnes de débris métalliques qui flottent déjà au-dessus de notre tête. Ces déchets viennent de fragments de fusées ou encore de satellites hors d'usage. Ils sont tous recensés et répertoriés. On sait que 30.000 d'entre eux font plus de 10 centimètres et que plus d'un million mesurent entre un et 10 centimètres. Ils pourraient constituer des missiles potentiels susceptibles de revenir un jour sur terre avec fracas.
Avec cette variable conséquente, la trajectoire des satellites nécessite dorénavant d'être vérifiée en permanence pour éviter les collisions. Malgré tout, des petits morceaux percutent sans cesse d'autres débris et créent une réaction en chaine qu'il est pour l'instant totalement impossible de stopper.
Aucune loi n'existe pour dépolluer l'espace. Face à cet enjeu, un robot nettoyeur développé avec l'agence spatiale européenne doit réaliser une première mission en 2026. Pourtant, d'ici là, on peut se demander combien de satellites supplémentaires Elon Musk, le patron de Starlink, aura envoyé dans l'espace. Combien de fois à l'avenir fixerons-nous le ciel en nous demandant littéralement ce qui peut nous tomber sur la tête.
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