L’Anses demande que des mesures soient prises afin de réduire les risques d'exposition aux ondes émises par les téléphones portables. Dans un rapport publié lundi 21 octobre, l’agence sanitaire affirme que certains smartphones mis en vente avant le durcissement de la législation de 2016 et toujours en circulation émettent trop d'ondes et présentent un risque lorsqu'ils sont collés à l'oreille ou glissés à l'intérieur d'une veste le long du corps.
Le nombre et le nom des modèles n’ont pas été précisés. Le site de BFMTV évoque le modèles P9 et Honor 7 de Huawei et le Poloroid Pro. Fin 2018, l’ANFR avait déjà épinglé une quinzaine de téléphones non conformes à la nouvelle réglementation, dont certaines références de Wiko, Honor et Nokia, qui avaient ensuite fait l’objet d’un rappel ou de mises à jour.
L'agence appelle les constructeurs à rappeler les téléphones concernés ou à les mettre à jour. Les usagers sont invités à faire preuve de bon sens en éloignant leur téléphone de leur tête lorsqu'ils passent un appel et en privilégiant les kits mains libres.
Au coeur du problème pointé par l'Anses, on retrouve le DAS, le débit d’absorption spécifique des appareils qui est évaluée en laboratoire avant leur mise sur le marché afin d’évaluer la quantité d’énergie absorbée par le corps lorsqu’il est exposé à des ondes. Selon la réglementation en vigueur, le DAS ne doit pas excéder 2 watts par kilo.
Avan 2016, la distance d'éloignement utilisée pour le mesurer pouvait aller jusqu'à 2,5 cm entre le téléphone et le corps. Un usage peu réaliste. Les normes ont donc été durcies et les téléphones sont désormais évalués très près du corps. Les rayonnements sur le tronc, lorsque l’appareil est dans un sac ou une poche, sont par exemple mesurés à 5 mm au maximum.
Tous les smartphones mis sur le marché depuis le changement de législation sont censés respecter ces nouvelles normes. Mais un certain nombre de modèles conformes à la législation précédente sont toujours utilisés par les consommateurs alors qu'ils présentent des valeurs de DAS élevées. "La durée moyenne d'usage d'un téléphone étant de quelques années (3-5 ans), un certain nombre de ces téléphones sont vraisemblablement toujours utilisés aujourd'hui", souligne le directeur général de l'Anses, Roger Genet, dans le rapport.
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